Malgré des baisses d’émissions de gaz à effet de serre dans plusieurs secteurs depuis 2010, la consommation de combustibles pour le transport et l'importance de l'élevage expliquent encore une grande part des émissions de ces gaz sur le territoire breton.
Comment sont évaluées les émissions de gaz à effet de serre ayant lieu en Bretagne ?
La Bretagne, comme tous les autres territoires de notre planète, contribue au changement climatique. Elle y participe par l’émission de gaz à effet de serre qui ont lieu soit directement sur son territoire géographique, soit ailleurs dans le monde mais sont induites par la consommation de biens et services importés pour être consommés par des Bretons et des Bretonnes (c’est ce qu’on appelle l’empreinte Carbone). Les émissions ayant lieu « en Bretagne » sont évaluées par le biais d’un inventaire des gaz à effet de serre qui distingue les sources d’origines naturelles de celles anthropiques, à partir de données modélisées et mesurées.
Qu'est-ce qui émet le plus de gaz à effet de serre en Bretagne ?
L’inventaire des émissions de gaz à effet de serre, réalisé par Air Breizh, nous apprend que l'agriculture et les transports sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre sur le territoire breton. Le résidentiel/tertiaire vient en 3e position. Ces émissions reflètent l’utilisation quasi systématique du pétrole pour se déplacer. Plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la consommation d'énergie. Elles viennent surtout des produits pétroliers (69 %) et du gaz naturel (23 %).
Pourquoi y-a-t-il beaucoup de méthane dans les émissions en Bretagne ?
En raison du poids de l’agriculture dans les émissions de gaz à effet de serre. Il explique la part importante du méthane (61 % des émissions non énergétiques). Alors que l’industrie lourde est peu développée en Bretagne, elle est la première région d’élevage de France, alimentant 10 fois l’équivalent de la population bretonne, notamment à l’export. Sa force de production repose en grande partie sur l’importation d’aliments riches en énergie et en protéines. De ce fait, l’élevage est le principal secteur émetteur de gaz à effet de serre en raison des émissions de méthane, issues de la digestion des ruminants. La gestion des déjections dans les élevages et les pratiques de fertilisation des sols sont également à l’origine d’une bonne part des émissions en méthane et protoxyde d’azote.
L'effet de serre est impacté par le volume de chaque gaz dans l'atmosphère mais aussi par son pouvoir de réchauffement et sa durée de vie. Ainsi, le méthane est 28 fois plus « réchauffant » que le CO2 (si on considère son pouvoir de réchauffement global à 100 ans, tel que défini dans le 6ème rapport du GIEC). C’est à dire qu’une tonne de CH4 émise équivaut à 27,9 tonnes de CO2.
- Aller plus loin avec des données spatiales et temporelles détaillées
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- Notre collection bibliographique : Mémento des Chiffres clés en Bretagne. Conférence Bretonne de la Transition énergétique
- Notre tableau de bord : Évolution des émissions de gaz à effet de serre en Bretagne depuis 2010
- Notre donnée ouverte : Émissions de gaz à effet de serre (GES) en Bretagne
Que retenir ?
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Les émissions de gaz à effet de serre ayant lieu sur le territoire régional sont évaluées à partir de données modélisées et mesurées.
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La majorité des émissions sont générées par la consommation de produits pétroliers (69 %) et de gaz naturel (23 %) utilisés par les Bretons et les Bretonnes pour se déplacer ou se chauffer.
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Parce qu'elle est la première région agricole de France pour l'élevage, la Bretagne émet une quantité importante de méthane, un gaz à effet de serre.