Données : Émissions de gaz à effet de serre (GES) en Bretagne
Documentation : Méthodologie de traitement des données d’émissions de GES, OEB

Les émissions de gaz à effet de serre sont responsables du changement climatique mondial. En Bretagne, même si la plupart des secteurs d’activités ont réduit leurs émissions depuis 2010, la consommation de carburants pour les transports et l’importance de l’élevage expliquent pourquoi la région émet encore beaucoup de gaz à effet de serre.
Comment évalue-t-on les émissions de gaz à effet de serre de la Bretagne ?
Comme ailleurs dans le monde, les Bretons et les Bretonnes participent au changement climatique. Ils le font en émettant des gaz à effet de serre sur leur propre territoire (transports, chauffage, orientations et pratiques agricoles, etc.) ; mais aussi indirectement, à travers des produits importés (comme des aliments ou objets fabriqués ailleurs mais consommés ici). C’est ce qu’on appelle l’empreinte carbone. Les émissions locales sont mesurées grâce à un inventaire, réalisé par l’association Air Breizh à partir de données mesurées et modélisées, qui distingue les sources naturelles des sources humaines.
- De quels gaz à effet de serre parle-t-on ?
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- Parmi ceux-ci, il y a la vapeur d’eau, présente naturellement dans l’atmosphère.
- En Bretagne, le dioxyde de carbone, plus connu sous sa forme chimique, CO2, est le gaz à effet de serre dont les émissions sont les plus fortes à cause de la combustion de pétrole, de gaz et de charbon, notamment dans les transports et les bâtiments.
- Le méthane (CH4) vient de la digestion des ruminants (vaches, moutons, etc.) dont une grande part est élevée pour la production agricole.
- Le protoxyde d’azote (N2O) est émis essentiellement lors des phénomènes de nitrification - dénitrification suite à la fertilisation azotée des sols cultivés par des engrais minéraux et des déjections des animaux d'élevages (fumiers, etc.).
- Enfin, les gaz fluorés sont liés au fonctionnement d’appareils de refroidissement (réfrigération, pompes à chaleur, climatisation, etc.)
L'effet de serre est impacté par le volume de chaque gaz dans l'atmosphère mais aussi par son pouvoir de réchauffement et sa durée de vie. Ainsi, les gaz fluorés ont un pouvoir de réchauffement global très élevé (jusqu’à 14 600 fois supérieur à celui du CO2). Ou encore, le méthane est 28 fois plus « réchauffant » que le CO2. C’est à dire qu’une tonne de CH4 émise équivaut à 27,9 tonnes de CO2.
Pour aussi importants qu’ils soient pour la vie, les gaz à effet de serre sont peu abondants dans l’atmosphère. Hors vapeur d’eau, ils représentent moins de 0,1 %, tous gaz confondus. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’empreinte humaine modifie sensiblement leur concentration totale dans l’atmosphère
D'où viennent les émissions sur le territoire breton ? Quelles tendances d’évolution ?
D’après l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre d’Air Breizh, les deux principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre en Bretagne sont l’agriculture (surtout l’élevage), les transports (voitures, camions, etc.). En troisième position, on trouve le secteur résidentiel/tertiaire (chauffage des logements, bâtiments publics, commerces).
L’ensemble des émissions de la Bretagne représente ~ 6 % des émissions de l’Hexagone. Plus de 60 % sont liées à la consommation d’énergie. Elles viennent surtout des produits pétroliers (69 %) et du gaz naturel (23 %). Les 40 % d’émissions non énergétiques sont à près de 90 % d’origine agricole. Et le reste provient des fuites de gaz fluorés.
La Bretagne produit de moins en moins de gaz à effet de serre (- 8 % entre 2012 et 2022) parce que les cheptels agricoles ont diminué, tout comme l’intensité carbone moyenne de l’énergie consommée. Cette baisse reste insuffisante pour atteindre les objectifs régionaux fixés par le schéma d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires de la Bretagne (SRADDET).
L’intensité carbone moyenne de l’énergie consommée est l’ensemble des émissions énergétiques, rapportées à la consommation énergétique.
Pourquoi l’agriculture est la 2e source la plus importante de gaz à effet de serre ?
Parce que la Bretagne est la première région d’élevage en France, elle produit beaucoup plus de produits d'élevage que ce que consomme sa population (~ 10 fois l’équivalent de la population bretonne). Cela crée des émissions importantes de méthane (61 % des émissions hors énergie), un gaz à effet de serre très puissant lié à la digestion des ruminants (vaches, moutons, etc.). À cela s’ajoute la fertilisation azotée des sols (apports d'engrais minéraux et de déjections des animaux d'élevage), à l’origine d’une bonne part des émissions en méthane et protoxyde d’azote. Enfin, une grande part de l’élevage breton dépend d’aliments importés, riches en énergie et en protéines, ce qui accentue encore son impact sur les émissions de gaz à effet de serre.
- Aller plus loin avec des données spatiales et temporelles détaillées
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Consulter nos collections cartographiques et télécharger nos cartes au format PDF sur la répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteurs d'activité et par EPCI en Bretagne depuis 2005
Télécharger nos données ouvertes sur les gaz à effet de serre et le stockage du carbone en Bretagne
Avoir une vision synthétique de la situation sur les émissions de gaz à effet de serre en Bretagne à l'aide des indicateurs de l'Observatoire local de l'environnement en Bretagne
Utiliser la plateforme Terristory Bretagne pour visualiser la cartographie en Bretagne des données par EPCI sur les émissions de gaz à effet de serre
Que retenir ?
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Les émissions de gaz à effet de serre en Bretagne représentent 6 % des émissions nationales et ont baissé dans quasiment tous les secteurs d’activités depuis 2012.
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Elles sont surtout causées par les transports et l’agriculture. Le secteur résidentiel-tertiaire arrive en 3e position.
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L’usage de produits pétroliers est la principale source d’émissions. de gaz à effet de serre
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Les émissions d’origine agricoles s’expliquent par le nombre important d’animaux d’élevage, une part importante d’aliments importés riches en énergie et protéines pour les nourrir et la fertilisation azotée des sols.
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