Si la consommation énergétique bretonne, corrigée des variations climatiques, a plutôt baissé depuis 2012, elle est stable par rapport à l’an 2000. Les transports et le secteur résidentiel restent les secteurs plus énergivores même s'ils ont réduit leurs consommations. Et la tendance est à la hausse pour les secteurs d'activités aux consommations jusque-là minoritaires : l'industrie, l'agriculture et la pêche. On observe un report des consommations d’énergies fossiles vers des énergies renouvelables. Les consommations de chaleur renouvelable produite par les pompes à chaleur, ainsi que les consommations de bois, sont en forte augmentation.
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Consommation d’énergie finale : de quoi parle-t-on
L’énergie finale correspond à celle livrée aux consommateurs. Il s'agit par exemple de l'essence à la pompe, de l'électricité distribuée directement au foyer, etc. Comme la consommation d’énergie dépend en partie des conditions climatiques, pour analyser son évolution, il faut corriger cette énergie des variations climatiques.
Quelle est la consommation annuelle d’énergie en Bretagne ?
Elle a été d’environ 80 TWh en 2023, c'est-à-dire 80 milliards de kWh. C'est 5 % de la consommation d’énergie en France. La consommation énergétique bretonne, corrigée des variations climatiques, a plutôt baissé depuis 2012 (- 3 %), elle est stable par rapport à l’an 2000 (+ 0,2 %). Depuis 2012, cette baisse est tout de même 3 fois moins rapide en Bretagne qu'ailleurs en France.
Quels secteurs d'activités consomment le plus ?
Le plus gros consommateur d’énergie dans la région reste le secteur des transports, suivi par le secteur résidentiel , bien qu’ils aient chacun réduit leurs consommations depuis 2012. L’industrie, le tertiaire, l’agriculture et la pêche représentent environ un tiers des consommations. Des consommations qui ont augmenté depuis 2012 pour l'industrie, l'agriculture et la pêche.
Si le secteur résidentiel a réduit sa consommation d’énergie, c'est probablement surtout parce que de nombreux foyers ont remplacé leurs appareils de chauffage vétustes par des équipements plus performants. La hausse des factures liées à l'énergie a également conduit, de manière plus ou moins contrainte, de nombreux Bretons et Bretonnes à adopter des modes de vie plus sobres du point de vue de l'énergie. Quant aux tendances observées pour les consommations des secteurs d’activités économiques et des transports, elles résultent d’évolutions économiques.
Quelles ressources énergétiques sont consommées dans la région ? Quelles évolutions sur la dernière décennie ?
En incluant les ressources consommées pour produire l’électricité, 63 % de la consommation énergétique bretonne est issue de ressources fossiles (produits pétroliers, gaz naturel et charbon, soit le même taux qu’au niveau national). Mais cette consommation d’énergie fossile a baissé (- 15 % de produits pétroliers depuis 2012 et - 11 % de gaz naturel). Le mix de consommation énergétique évolue avec le développement des énergies renouvelables, principalement grâce au développement des pompes à chaleur et des équipements de chauffage domestique au bois, qui remplacent le plus souvent des chaudières fossiles (produits pétroliers, gaz naturel).
Le taux d’énergie renouvelable dans la consommation finale est passé de 14 % en 2012 à 24 % en 2023. L’incorporation d’un taux croissant d’agrocarburants dans les carburants vendus à la pompe contribue également à renchérir cette consommation renouvelable.
La consommation d’électricité est stable sur la période 2012-2023 (- 1 %), malgré une tendance à l’électrification de certains usages (chauffage, voitures), mais l’effet « prix » encore très présent en 2023 a induit des comportements de sobriété contrainte.
Les pompes à chaleur sont des systèmes de production de chaleur et/ou de froid qui exploitent l’énergie thermique d’un milieu extérieur donné (air, sol, mer, eaux usées, etc.) pour la transférer vers un milieu intérieur (air, eau).
Les agrocarburants sont « des carburants de substitution obtenus à partir de la biomasse (matière première d’origine végétale, animale ou issue de déchets). Ils sont généralement incorporés dans les carburants d’origine fossile. Il existe deux grandes filières de production des biocarburants : la filière des biocarburants " essence " et celle des biocarburants " gazole ". » (Source : Ministère de la Transition énergétique)
Comment se fait l'approvisionnement en énergie ?
L’essentiel de l’énergie consommée en Bretagne est aujourd’hui issu de ressources qui proviennent d’autres territoires. Les importations les plus importantes concernent les produits pétroliers, acheminés principalement par deux terminaux portuaires (Brest et Lorient) et l’oléoduc de Donges à Vern-sur-Seiche. Les produits pétroliers sont acheminés vers les points de distribution par transport routier.
Le gaz naturel est acheminé vers la Bretagne via les réseaux de transport (GRTGaz, devenu Natran en 2025) et de distribution (GRDF). Ces réseaux sont constitués de 14 000 km de conduites (à 87 % du réseau de distribution géré par GRDF). 33 % des communes bretonnes sont raccordées au gaz.
L’électricité est acheminée de la même manière (RTE, Enedis). En 2024, ces réseaux totalisaient 115 000 km de lignes (à 95 % moyenne et basse tension, gérée par Enedis). Le réseau s’adapte et se renforce pour permettre l’intégration des nouvelles productions décentralisées, à titre d’exemple le linéaire de réseau a augmenté de 6 % depuis 2012. Une interconnexion est en projet avec l’Irlande pour une ouverture au marché en 2027.
Pour le bois, des imports et exports se font notamment via le port de Saint-Brieuc (mais la fraction dédiée à l’énergie n'est pas connue) mais également par la voie routière. Et la totalité des agrocarburants consommés en Bretagne sont importés d’autres régions.
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Consulter notre collections cartographiques et télécharger nos cartes au format PDF : Répartition de la consommation d'énergie par secteur d'activité et par EPCI en Bretagne depuis 2005
Manipuler les données de nos tableaux de bord sur l'énergie en Bretagne pour comprendre l'évolution de la consommation d'énergie depuis 2020.
Le tableau de bord sur la consommation finale en Bretagne depuis l’an 2000 donne accès à son évolution par type d’énergie et par secteur, et fait un focus sur les données de la dernière année disponible. Il fournit également des indicateurs de bilan énergétique : part de l'énergie consommée en Bretagne produite in situ, et celle produite in situ et par des énergies renouvelables, part de la consommation électrique couverte par la production électrique bretonne, part de la consommation de gaz naturel couverte par la production de biométhane, et taux d'énergie renouvelable dans la consommation brute finale (c'est à dire, part de la consommation d'énergies renouvelables dans la consommation totale).Télécharger nos données ouvertes sur l'énergie en Bretagne
Que retenir ?
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Comme la consommation d’énergie dépend des conditions climatiques, elle est analysée après correction des variations climatiques annuelles. Elle atteint environ 80 TWh en 2023, soit 5 % de la consommation d’énergie en France.
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En baisse depuis 2012 en Bretagne, la consommation d’énergie a retrouvé le niveau de l’année 2000.
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Les transports et le résidentiel restent les secteurs d'activités les plus énergivores même s’ils ont réduit leurs consommations. Au contraire, les consommations de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche ont augmenté.
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La répartition des ressources énergétiques consommées a évolué, révélant un report des consommations d’énergies fossiles (produits pétroliers, gaz) vers des énergies renouvelables (bois, agrocarburants et pompes à chaleur).
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