La France est, après l'Espagne, le deuxième consommateur européen de produits phytosanitaires, dont 80 % sont utilisés en agriculture. Le nombre et les quantités de produits ou de substances vendus en Bretagne n'ont pas diminué significativement depuis 2015. De nombreuses références, ayant chacune des parts de marché réduites, sont commercialisées pour des usages similaires. Afin de réduire la consommation en phytosanitaires, il ne suffirait donc pas de cibler un produit en particulier, mais bien une multitude de produits, ce qui rend la tâche particulièrement difficile.
Les informations sur les ventes de produits phytosanitaires (excluant donc les biocides) sont recensées dans la banque nationale de données des ventes des distributeurs de produits phytosanitaires (BNV-d), sous l’égide du ministère de l’Écologie.
Même s’ils peuvent être utilisés en milieu urbain ou pour des usages spécifiques (désherbage des voiries ou entretien des espaces verts, désinsectisation, etc.), une large partie des quantités de produits phytosanitaires vendus en Bretagne a un usage agricole. Les données de ventes sont disponibles à l’échelle du code postal des sièges d’exploitations.
Dans le cadre de la mise en place de la redevance pour pollutions diffuses instaurée par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (Lema).
Les substances herbicides en tête des ventes
Un produit pesticide est constitué d’une ou plusieurs substances actives, associées à d’autres substances qui renforcent son action et facilitent son application. Sur la base de la composition des produits phytosanitaires, les quantités de produits vendus sont converties en quantités de substances actives vendues seules. Que ce soit en nombre ou en quantité de substances, les ventes restent stables en moyenne depuis 2015, une baisse observée en 2019 ne compensant pas le rebond de l’année précédente. Les données des ventes au code postal permettent de visualiser la répartition des quantités rapportées à la surface agricole utile (SAU) du territoire concerné. Elles font ressortir les zones légumières, plus grandes consommatrices de ces produits.
Le glyphosate, désherbant utilisé également en zone non agricole jusqu’au 1er janvier 2019 (loi Labbé), représente à lui seul 15 % des quantités de substances actives vendues en 2019.
Depuis 2015, 51 % des substances actives vendues sont classées dangereuses pour l’environnement et 21 % sont particulièrement toxiques pour l’Homme.
au titre de la redevance pour pollution diffuse
Accéder aux données
Consultez la banque nationale de données des ventes des distributeurs de produits phytosanitaires (BNV-d), accessible depuis le site data.eaufrance.fr.
Une datavisualisation proposant une analyse des données de ventes de produits phytosanitaires à usages agricoles, depuis 2014, et des substances actives associées à l’échelle des communes du territoire breton.
Un article proposant une analyse de la pression phytosanitaire en Bretagne.