Les zones basses représentent près de la moitié du littoral breton. Elles concentrent une grande partie de la population en bord de mer, ce qui en fait des zones particulièrement menacées par l’érosion côtière et la submersion marine.
Les zones basses correspondent à l’ensemble des territoires littoraux dont l’altitude est inférieure aux niveaux atteints par la mer lors de conditions extrêmes (période de retour centennale, soit une chance sur cent de se produire chaque année lors de tempêtes par exemple). Ces hauts niveaux d’eau varient de 3,5 mètres NGF (nivellement général de la France) en Bretagne sud à 7,8 mètres dans la baie du Mont-Saint-Michel où les marées sont très fortes. Ces zones sont menacées par les submersions marines (inondation temporaire de la zone côtière) et par l’élévation du niveau de la mer liée au changement climatique.
La moitié du littoral breton est en zone basse
Un travail de cartographie des zones basses a été réalisé par le Cetmef et les CETE de l'Ouest et de Méditerranée en 2012 pour l’ensemble du littoral métropolitain. La moitié du littoral breton est concernée par les zones basses (48 %) et les départements du Finistère et du Morbihan concentrent plus des trois quarts des zones basses de la région (77 %). Les zones basses sont pour la plupart protégées de l’intrusion de l'eau de mer par des cordons dunaires naturels ou des ouvrages de défense contre la mer (digues, enrochements etc.). Mais cette délimitation permet d’avoir une idée des surfaces potentiellement concernées par les aléas littoraux de submersion marine et d’érosion, et d’appréhender, même de manière grossière, les biens et les personnes (enjeux) exposés à ces aléas.
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De forts enjeux
Les enjeux en zones basses sont nombreux. Il peut s’agir de bâtiments d’habitations, d’activités économiques diverses, du patrimoine historique, etc. La concentration de la population et la densité de construction de logements sont 2,5 fois plus élevés que la moyenne métropolitaine. De plus, les capacités d’accueil touristique sont généralement élevées. De nombreux milieux naturels côtiers sont situés en zones basses, notamment des marais maritimes (comme la baie du Mont-Saint-Michel), abritant de nombreuses espèces animales et végétales. L’érosion des milieux naturels ou des aménagements côtiers, et la submersion marine peuvent donc y avoir un impact important. C’est pourquoi ces zones sont en première ligne de mire pour développer de nouvelles stratégies de gestion du littoral.
- Aller plus loin avec de la documentation sur le sujet
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- Lire « Les dossiers de l’environnement en Bretagne - Le trait de côte en Bretagne »
- Consulter notre Dossier bibliographique sur le trait de côte en Bretagne
- Dossier pédagogique : Le trait de côte en Bretagne
- Lire « Les vulnérabilités du littoral breton face aux risques côtiers »
- Lire « Le littoral breton est en perpétuel mouvement »
Que retenir ?
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Les zones basses correspondent à l’ensemble des territoires littoraux dont l’altitude est inférieure aux niveaux atteints par la mer lors de conditions extrêmes.
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Ces zones sont menacées par les submersions marines (inondation temporaire de la zone côtière) et par l’élévation du niveau de la mer liée au changement climatique.
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La moitié du littoral breton est en zone basse.
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Les enjeux en zones basses sont nombreux : bâtiments d’habitations, d’activités économiques diverses, du patrimoine historique, etc.
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La concentration de la population et la densité de construction de logements sont 2,5 fois plus élevés que la moyenne métropolitaine.
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Concentration touristique et préservations des milieux naturels côtiers abritant de nombreuses espèces animales et végétales sont aussi des facteurs à enjeux forts.
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Ces zones sont en première ligne de mire pour développer de nouvelles stratégies de gestion du littoral.
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