
La Bretagne fait face à deux tendances contradictoires. La population côtière augmente, attirée par le cadre de vie idyllique du littoral, tandis que la mer s’avance inexorablement dans les terres. Le recul de la frontière entre terre et mer est certes plutôt faible en Bretagne comparé à celui du long littoral sableux aquitain. Mais pour les communes concernées, il entraîne l’émergence de risques jusqu’alors oubliés : celui des submersions marines, qui lors de tempêtes inondent les routes et habitations trop proches de l’océan ; celui de l’endommagement des aménagements côtiers, et de la perte progressive d’un milieu naturel unique. Cette érosion des côtes n’est pas nouvelle. C’est un phénomène avant tout naturel que les activités humaines de ces dernières décennies n’ont fait que renforcer. Pour s’adapter à ces changements littoraux, il est devenu primordial de surveiller l’évolution du trait de côte dans le temps et de se poser la question de la gestion de nos côtes.

Le trait de côte avance ou recule selon différentes échelles de temps et d’espace. Un ensemble de mécanismes naturels joue sur son évolution comme le vent, la pluie, le gel, la houle et la marée.

Le littoral breton est façonné par le perpétuel va-et-vient de la mer : la marée.

Les dunes illustrent parfaitement l’ambivalence du rapport entre l'Homme et la nature. Elles sont prisées par les touristes mais toute activité y est fortement réglementée. Alors qu’elles sont par essence mobiles, nous faisons tout pour les fixer.

Les accumulations de galets forment d’étranges barrières naturelles. La plus imposante et la plus belle illustration de ces milieux en Bretagne est sans nulle doute le sillon de Talbert (Côtes-d’Armor).

Sur le littoral breton, falaises, vasières, plages de sable et de galets se succèdent rapidement. Mais on y trouve aussi des zones portuaires et des terres gagnées sur la mer, les polders, où l'influence humaine se fait plus forte.

La frontière entre la terre et la mer n'est pas figée. Elle avance ou recule au cours du temps selon une chorégraphie orchestrée par le vent, la houle et les courants.

Une des conséquences principales du changement climatique est l’augmentation du niveau des océans. En Bretagne, cette élévation du niveau marin est déjà visible et contribuera au phénomène d'érosion des côtes dans le futur.

Les zones basses représentent près de la moitié du littoral breton. Elles concentrent une grande partie de la population en bord de mer, ce qui en fait des zones particulièrement menacées par l’érosion côtière et la submersion marine.

Chaque année, les tempêtes hivernales rappellent les vulnérabilités du littoral breton. Les zones basses sont les plus exposées aux risques côtiers d'érosion et submersion.

En Bretagne, la problématique de recul du trait de côte et la question de la prise en compte de l’élévation du niveau de la mer se posent de façon pressante aux territoires côtiers.

La baie de Lancieux est menacée par la montée des eaux.

Depuis les années 1960, l’occupation intensive du rivage par les humains trouble la dynamique naturelle du trait de côte.

Les fortes marées et la diversité morphologique des côtes bretonnes ont permis à une faune et une flore remarquable de se développer sur le littoral, aussi bien sur la partie marine que terrestre.
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