Oiseaux, mammifères marins, invertébrés, plantes en tout genre... le littoral breton accueille de nombreuses espèces animales et végétales uniques en France.
Avec son plumage d’un blanc éclatant et son cou jaune pâle, cet oiseau est emblématique des côtes bretonnes. C’est le plus gros oiseau marin d’Europe.
Les fous de Bassan nichent en colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses bretonnes. Le groupe le plus important se trouve sur l’archipel des Sept-Îles (Côtes-d’Armor), avec plus de 20 000 couples d'oiseaux.
Le macareux moine vit en haute mer… sauf lors de sa reproduction : il vient alors s’installer sur les côtes rocheuses de Bretagne ! Victime des marées noires, de la chasse et du changement climatique, l'espèce est aujourd'hui menacée.
Il vole… mais c’est bel et bien un pingouin ! (ce sont les manchots qui ne savent pas voler). Le pingouin Torda est l'unique espèce de pingouin qu'on retrouve en France, et l'un des oiseaux les plus rares et menacés. On peut l'observer en mer d’Iroise et notamment dans la baie de Douarnenez en hiver.
La bernache cravant est une oie migratrice qui vient de Sibérie et parcourt jusqu'à 9 000 km pour passer l’hiver dans la douceur du climat breton. Son met favori ? La laitue de mer (algue verte) qu’elle trouve sur les estrans.
Changement de décor : les bécasseaux vivent dans la vase et les marais. Ce sont aussi des oiseaux migrateurs, venant cette fois d'Arctique ! Il existe différentes espèces. Le bécasseau sanderling est reconnaissable à son plumage blanc hivernal.
À l’aide de leur long bec, les bécasseaux pêchent de petits crustracés, mollusques et vers qui peuplent les estrans bretons.
Les invertébrés font également le plaisir des adeptes de la pêche à pied. En Bretagne, leur densité et leur diversité est telle qu'il est possible de trouver une centaine d'espèces sur quelques mètres carrés seulement.
Le littoral breton abrite également des mammifères marins. Au large de Brest se trouve la plus importante colonie de phoques gris de France, dans l'archipel de Molène.
Le grand dauphin est un cétacé à robe grise, observable en Bretagne : quelques 400 individus vivent dans le golfe normano-breton et transitent dans la baie du Mont-Saint-Michel, soit la plus grande population d’Europe.
De drôles d'écosystèmes bordent les côtes de la Bretagne : les landes, dominées par le pourpre des bruyères et l'or des ajoncs, offrent une végétation bien particulière, adaptée au milieu rude de la mer.
Le littoral abrite la plus grande diversité d'espèces florales de Bretagne. La statice est une espèce vulnérable particulièrement représentative, on l'appelle aussi "lavande de mer".
Des plantes à fleurs poussent dans le sable ! C'est le cas de la roquette de mer qu'on retrouve généralement en haut de plage sur les dunes.
Le chou marin également s’implante sur les haut de plage et participe à fixer les dunes contre l’érosion.
Tout comme cette criste marine, plante qui vit en milieu salé et qui pousse sur des falaises, des rochers du bord de mer, sur les plages de sable et de galets.
Le tournepierre à collier se nourrit de petits invertébrés, comme les puces de mer, présents dans la laisse de mer.
On le rencontre essentiellement au niveau des massifs dunaires où il niche sur le haut de plage, au niveau des laisses de mer, sur les cordons de galets, sur le haut des prés-salés et les bancs coquilliers. Le gravelot à collier nidifie au printemps sur les hauts de plage et dans les laisses de mer.
Cette espèce qui vit en milieu salé, grégaire et nocturne, est un hôte caractéristique des laisses de mer mais se rencontre également en journée sous les pierres et galets, les barques tirées à sec et les bois échoués. Elle est aussi un prédateur d’autres invertébrés de la laisse de mer (puces de mer par exemple).
En Bretagne, la grande nébrie des sables est très menacée par l’urbanisation littorale, la pression touristique, le nettoyage systématique des plages.
Les talitres ou puces de mer consomment les algues en décomposition sur les plages (ce sont des détritiphages). Elles-mêmes sont des proies essentiellement pour les larves et adultes de coléoptères, amsi aussi pour des oiseaux qui fréquentent le littoral.