
Le CO₂ est le gaz à effet de serre qui a le plus contribué au réchauffement climatique depuis 1750. Il est naturellement présent dans la biosphère : plantes, animaux, sols, etc. Il peut être absorbé par la nature (on parle de " puits de carbone ") ou relâché dans l’atmosphère selon les activités humaines (déforestation, agriculture, urbanisation). Le GIEC identifie six grands réservoirs naturels de carbone, dont les forêts et les sols. En Bretagne, 77 % du carbone est stocké dans les sols, mais la moitié des terres ont une faible capacité de stockage. Les forêts bretonnes sont très efficaces à l’hectare pour piéger le CO₂, même si elles couvrent peu de surface. Protéger les haies, préserver la matière organique des sols et limiter leur artificialisation sont essentiels pour préserver ces puits de carbone.
Pourquoi le CO₂ est-il un gaz important pour le climat ?
Le CO₂ (dioxyde de carbone) est le gaz à effet de serre qui a le plus contribué au réchauffement climatique depuis 1750. Il circule naturellement dans la biosphère, c’est-à-dire tout ce qui est vivant ou qui provient du vivant. C’est ce qu’on appelle les cycles biologiques. Pourquoi ? Parce que le carbone, qui est un élément présent dans le CO₂, est aussi un élément essentiel de la matière vivante. Il entre dans la composition des plantes, des animaux, des sols riches en matière organique, etc. Quand un arbre pousse, par exemple, il absorbe du CO₂. Mais quand une plante ou un animal meurt et se décompose, du CO₂ est relâché dans l’atmosphère.
Pour lutter contre le changement climatique, il y a deux approches :
- réduire les émissions de CO₂, c’est-à-dire en produire moins (par exemple en consommant moins de produits pétroliers),
- mais aussi favoriser le piégeage du CO₂, c’est-à-dire trouver des façons de le capturer et de le stocker dans la nature.
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre d’avoir une température moyenne de 14 °C. Sans lui, il ferait environ - 18 °C. Mais à cause des activités humaines, on émet trop de gaz à effet de serre, ce qui déséquilibre le climat et provoque un réchauffement global. En Bretagne, la plupart des gaz à effet de serre sont émis par la consommation d’énergie dans les logements et pour les transports, ainsi que par certaines activités ou pratiques agricoles. On vous explique ce qu’il faut savoir des émissions de gaz à effet de serre en Bretagne.

Crédit : Frédéric Le Donge - OEB | Le cycle du carbone
Qu’est-ce qu’un « puit de carbone » ?
Quand le CO2 est stocké dans la nature, on parle de " puits de carbone ", par exemple : une forêt qui grandit. Quand le CO2 est relâché dans l’atmosphère, on parle de " source de carbone ". Par exemple, quand on détruit une forêt ou qu’on laboure intensivement un sol.
Où le carbone est-il stocké naturellement ?
Le GIEC, un groupe d’experts internationaux sur le climat, a identifié six grands " réservoirs " de carbone, c’est-à-dire des endroits où le carbone est stocké naturellement :
- Les êtres vivants "aériens" : les arbres, les plantes, les animaux en surface (on parle de biomasse aérienne).
- Les êtres vivants du sol : les racines, les micro-organismes (c’est la biomasse souterraine).
- Le bois mort : les arbres tombés, les branches mortes.
- La litière : les feuilles mortes, les débris végétaux en train de se décomposer.
- La matière organique du sol : ce qui reste dans le sol après la décomposition, très riche en carbone.
- Les produits en bois : meubles, charpentes, etc. Tant qu’ils ne sont pas brûlés ou détruits, ils gardent le carbone.
Ces réservoirs peuvent garder du carbone (puits de carbone) ou le libérer dans l’air (émissions de CO2), selon les saisons, les conditions naturelles… et surtout selon les activités humaines : déforestation, agriculture intensive, urbanisation, etc. C’est pourquoi, pour protéger le climat, il est important de préserver les puits de carbone naturels, comme les forêts et les sols riches en matière organique.

Où est-il stocké en Bretagne ?
Les forêts sont les championnes du stockage du carbone par hectare, et ceci malgré le faible taux de boisement de la région. La plus grande part de ce carbone forestier se trouve dans les arbres et les végétaux ligneux, même si le stock dans les sols forestiers est non négligeable. Dans les terres agricoles et les landes, c’est plutôt le sol qui stocke le carbone. Les zones urbaines (routes, bâtiments, etc.) stockent très peu de carbone.
Au total, 77 % du carbone est stocké sous terre, dans les sols. Mais toutes les terres ne sont pas égales : la moitié des sols bretons ont une faible capacité de stockage.
Quel est le bilan carbone des sols bretons ?
L’utilisation des terres en Bretagne permet de piéger environ 2,1 millions de tonnes de CO₂ par an. C’est positif, mais c’est peu comparé aux 30 à 50 millions de tonnes captées au niveau national.
Dans la région, alors que la croissance biologique des arbres forestiers et des haies bocagères aide à stocker du CO₂, la disparition progressive du bocage, l’appauvrissement des sols en matière organique et l’artificialisation des sols libère du CO₂.
Les stocks de carbone dans la forêt ou le bocage mais aussi ceux piégés par la matière organique des sols sont très contrastés selon les territoires en Bretagne. Cette disparité montre tout l’intérêt de mener des actions ciblées localement pour lutter contre le réchauffement climatique via les plans Climat - Énergie territoriaux que chaque communauté de communes doit établir.

- Aller plus loin avec des données spatiales et temporelles détaillées
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Manipuler notre tableau de bord sur l'évolution des stocks de carbone liés à l'UTCATF en Bretagne
Utiliser la plateforme Terristory Bretagne pour visualiser la cartographie en Bretagne des données par EPCI sur la séquestration du carbone.
Que retenir ?
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Le CO₂ (dioxyde de carbone) est le principal gaz responsable du réchauffement climatique depuis 1750. Il est naturellement présent dans l’environnement : les plantes, les animaux, les sols, etc.
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Il peut être piégé naturellement par les forêts, les sols et les plantes. Ou émis quand on brûle du pétrole, détruit une forêt ou laboure trop les sols.
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En Bretagne, les forêts sont les meilleurs puits de carbone à l’hectare, même si elles ne couvrent qu’une petite partie du territoire breton. Mais les sols sont essentiels au stockage du carbone (77 % du carbone y est).
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Le piégeage du carbone est aidé par la croissance des forêts et des haies. Mais il est freiné par la disparition des haies (bocage), la perte de matière organique dans les sols et l’artificialisation des terres.
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