L’ARS Bretagne surveille depuis 2004 la qualité sanitaire des eaux de baignade. En 2021, la stratégie de surveillance et de gestion des risques a été adaptée : les interdictions/restrictions d’usages sont désormais directement liées aux concentrations en toxines mesurées dans l’eau de baignade.
En savoir plus : Le suivi sanitaire des cyanobactéries dans les baignades en eau douce (sante.fr)
Certaines espèces de cyanobactéries, qui prolifèrent en milieu eutrophe, produisent des toxines dangereuses pouvant présenter un risque pour la santé humaine et animale en cas d’ingestion d’eau contaminée.
Quels sont les risques liés aux cyanobactérie ?
L’effet sanitaire des cyanobactéries toxinogènes varie selon les toxines identifiées et le type d’exposition : effet sur le système nerveux et respiratoire pour les neurotoxines (anatoxines, saxitoxines) en cas d’exposition aigüe ; effet sur le foie et le rein pour la cylindrospermopsine en cas d’exposition subchronique (quelques jours à quelques années). Pour les microcystines, les nouvelles données toxicologiques montrent un effet sur l’appareil reproducteur mâle en cas d’expositions subchroniques.
La réduction des apports de phosphore et d’azote dans les eaux de surface reste aujourd’hui la seule façon durable de protéger et/ou de restaurer ces écosystèmes vis-à-vis des proliférations de cyanobactéries planctoniques.
Les effets du dérèglement climatique
L’augmentation globale des températures, mais également les modifications des régimes pluviométriques semblent favoriser les proliférations de cyanobactéries. Cependant, les interactions entre tous ces facteurs et processus sont encore largement méconnues. Il est donc très difficile de prédire quel sera réellement l’impact du changement climatique sur les proliférations de cyanobactéries.
Comment sont surveillées les cyanobactéries ?
L’ARS Bretagne surveille depuis 2004 la qualité sanitaire des eaux de baignade. En 2021, la stratégie de surveillance et de gestion des risques a été adaptée : les interdictions/restrictions d’usages sont désormais directement liées aux concentrations en toxines mesurées dans l’eau de baignade.
Le dénombrement distingue les genres potentiellement toxinogènes et la recherche de toxine est effectuée si leur biovolume atteint 1 mm³/l (alerte 1). L’ARS demande la fermeture de la baignade si les concentrations en toxines dépassent leur valeur guide (alerte 2). Par ailleurs, l’apparition d’efflorescences visibles déclenche systématiquement la fermeture de la baignade.
Revoir le Café DATA de l'OEB avec l'ARS Bretagne : Le suivi des cyanobactéries toxinogènes en Bretagne
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Les efflorescences de cyanobactéries qui peuvent colorer certains plans d’eau sont liées à l’eutrophisation des eaux stagnantes riches en nutriments. Elles se développent entre mai et octobre, à la faveur des conditions climatiques chaudes et ensoleillées.
On vous explique : Quels sont les sites de baignade bretons touchés par des proliférations de cyanobactéries ?