Quelles catastrophes naturelles ont eu lieu en Bretagne ?

Depuis la loi du 13 juillet 1982, les arrêtés de catastrophes naturelles désignent les communes sinistrées par un aléa et précisent de quel aléa il s’agit. Les aléas sont ces phénomènes naturels « résultant de facteurs ou de processus qui échappent, au moins en partie, au contrôle humain : inondation, cyclone, glissement de terrain, éruption volcanique, séisme, tsunami. [..] et qui perturbent l’équilibre d’un milieu […]. L'aléa ne devient un risque qu'en présence d'enjeux humains, économiques et environnementaux, possédant une certaine vulnérabilité (fragilité). »  À l’exception des feux de forêts et des tempêtes, cette reconnaissance permet aux assurances d’indemniser les victimes.

La Bretagne n'est pas la région avec le plus grand nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle en France. La plupart du temps, ces classements s’expliquent par des conditions météorologiques atypiques au regard du climat océanique tempéré qui règne en Bretagne (inondation, tempête, chute de neige et effet de la sécheresse) et l’importance du linéaire côtier (action des vagues). On observe également des mouvements de terrain qui dépendent de la nature du sous-sol (glissement, chute de blocs/éboulement, coulée, effondrement et érosion de berge) et quelques séismes. 

Entre 1982 et 2020, toutes les communes bretonnes ont été sinistrées au moins 2 fois et 8 communes ont fait l’objet de plus de 15 arrêtés de catastrophe naturelle entre 1982 et 2020.

L’inondation est l'aléa le plus fréquent en Bretagne. Depuis 1982, chaque année a été marquée par au moins une inondation justifiant un classement au titre des catastrophes naturelles. Les inondations surviennent lors des crues importantes des cours d’eau, suite à des précipitations intenses en ville et au ruissellement urbain de l’eau, du fait de remontée de nappes d’eau souterraine ou encore sur le littoral breton, à cause d’une submersion marine lorsque conditions météorologiques et océanographiques concourent à augmenter le niveau marin.
 

Les tempêtes sont rares mais dévastatrices. Le 15 octobre 1987, un ouragan secouait la Bretagne avec des vents de plus de 200 km/h sur les pointes du Finistère et 176 km/h à Saint-Brieuc. Fin décembre 1999, les tempêtes Lothar et Martin frappaient le nord de la région entre le pays de Dol et Saint-Brieuc (150 km/h le 26 décembre). Après le passage de ces deux tempêtes, quasiment toutes les communes bretonnes ont été classées en arrêté de catastrophe naturelle.

 
L'action des vagues s'explique par le linéaire côtier étendu de la région (plus de 2 700 km, soit un tiers du linéaire métropolitain). Enfin, malgré l'enregistrement fréquent de séismes, ceux-ci restent le plus souvent de faible magnitude et occasionnent peu de dégâts.

Le site géorisques.gouv.fr met à disposition de tous les informations locales relatives aux risques naturels et technologiques : inondations, mouvements de terrain, séismes, installations industrielles, installations nucléaires, pollution des sols, etc. Un clic suffit à s’informer.

• En France, on recense les arrêtés de catastrophes naturelles (commune et aléa à l’origine de l’arrêté) depuis 1982.

• Entre 1982 et 2020, toutes les communes bretonnes ont été concernées au moins 2 fois par un arrêté de catastrophe naturelle, et 8 communes ont fait l’objet de plus de 15 arrêtés de catastrophe naturelle.

• La région n’est pas particulièrement touchée par des catastrophes naturelles au regard du reste de la France.

• Elle a tout de même connu des évènements majeurs avec les tempêtes de 1987 et 1999, suite auxquelles quasiment toutes les communes bretonnes ont fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle.

• Mais c’est l’inondation qui est le plus fréquemment une source de catastrophe naturelle en Bretagne.