L’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) est une espèce présente uniquement en Europe de l’Ouest. Elle est menacée sur l’ensemble de son aire de répartition. Selon les critères de l’UICN, elle est classée « en danger » à l’échelle mondiale, « vulnérable » à l’échelle nationale et « en danger » à l’échelle régionale.
L’écrevisse à pattes blanches occupait autrefois un habitat relativement large, allant des petits cours d’eau de tête de bassins aux cours d’eau plus larges de plaine. La dégradation des milieux aquatiques (eau et habitat) dans les années 1960 à 1970 a conduit à l’effondrement des populations et à des réductions sévères de leur habitat. Les populations sont maintenant relictuelles et souvent cantonnées à des petits cours d’eau de bonne qualité en tête de bassin versant. Par ailleurs, l’introduction d’espèces exotiques vectrices de la « peste » des écrevisses (aphanomycose) a induit très rapidement des mortalités massives de l’écrevisse à pattes blanches.
Face au constat partagé par tous les acteurs des milieux aquatiques de la raréfaction de l’écrevisse à pattes blanches en Bretagne, mais aussi du manque de connaissances sur la répartition de l’espèce à l’échelle régionale, Bretagne Vivante a proposé de coordonner une étude sur la région à l’occasion de l’appel à initiatives pour la biodiversité de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Ce projet a pour ambition de lancer une dynamique d’acteurs et de connaissances afin d’envisager des actions de sauvegarde dans le cadre d’un programme régional en faveur de l’écrevisse à pattes blanches.