Le phosphore dans les cours d'eau bretons

Par Timothée Besse, OEB
en collaboration avec Clément Roger, DREAL Bretagne Yves-Marie Heno, Office Français de la Biodiversité Damien Gabion, Agence de l'eau Loire-Bretagne
Mise à jour : 23 mai 2024
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OSUR - AELB, NAIADES - OFB, LYXEA - DREAL Bretagne, IUEM

Les données d’analyse de la qualité des cours d’eau sont issues de la compilation des bases de données nationales (Naïades OFB), du bassin Loire-Bretagne (OSUR - AELB), régionales et des bassins bretons (LYXEA - DREAL Bretagne). 

Les teneurs dans les cours d’eau sont exprimées à partir du calcul du percentile 90 (Q90), soit la valeur au-dessous de laquelle se situent 90 % des mesures effectuées chaque année sur une station de suivi.

Les cours d’eau sont considérés en bon état pour une année donnée, vis-à-vis des objectifs de la DCE pour le paramètre « phosphore total », si les concentrations ne dépassent pas 0,2 mg/l pour 90 % des analyses (Q90).

Les données sur l'eau en Bretagne

Les teneurs en phosphore restent élevées dans la majorité des cours d’eau bretons. Le phosphore contribue à l’eutrophisation des eaux et, par voie de conséquence, à la prolifération d’algues microscopiques (cyanobactéries, phytoplanctons toxiques) ou macroscopiques (algues vertes).

Le phosphore émis par les activités agricoles est principalement transféré dans les cours d’eau lors des épisodes de pluies intenses, périodes pendant lesquelles les phénomènes d’érosion du sol provoquent un ruissellement important, entraînant les particules solides du sol. Les concentrations pendant les crues peuvent atteindre entre 15 à 50 fois celles mesurées en période sèche. Cependant, ces valeurs sont très variables selon les bassins versants.

Le phosphore d’origine urbaine et industrielle, plus soluble, est relargué toute l’année, avec une pression continue. La pollution urbaine et industrielle est très minoritaire sur l’ensemble des flux de prosphore, mais devient dominante en période de basses eaux.
Le phosphore s’accumule dans les sols en Bretagne mais aussi dans les sédiments des cours d’eau, des retenues d’eau et des estuaires, ces milieux jouant un rôle de stockage (puits) et de relargage (source) en fonction du brassage de l'eau, des variations du pH et de la teneur en oxygène des eaux.

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Timothée Besse
Chef de projet Eau
Pôle nature & paysages
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