
Dans une France à +4°C, à l'horizon 2100 selon la TRACC, le climat breton s’est nettement réchauffé sur tout le territoire, avec le sud-est qui reste en moyenne plus chaud que le nord-ouest. Les années aussi chaudes que 2022 deviennent anormalement fraîches. La hausse drastique des besoins théoriques en confort thermique des bâtiments en été et la baisse de ceux en chauffage se poursuivent sur tout le territoire.
Un réchauffement net sur tout le territoire breton
Dans une France à +4°C, à l'horizon 2100 selon la TRACC, tous les modèles s’accordent fortement sur un réchauffement net du territoire breton, quels que soient les indicateurs.
Par rapport à la période de référence 1976-2005, la température moyenne annuelle augmente de 2,9°C en Bretagne, soit en dessous du réchauffement en France métropolitaine, qui atteint les 3,4°C. La région se situe en effet dans une zone qui se réchauffe moins par rapport au reste du pays, et qui englobe des territoires longeant la Manche et l’Atlantique, de la frontière belge jusqu’à l’estuaire de la Loire.
Le gradient spatial nord-ouest/sud-est des températures est renforcé : l’augmentation est plus forte dans le Golfe du Morbihan (+3,2°C) que dans les reliefs finistériens (+2,4°C).
- Représenter les futurs possibles du climat sous forme de carte
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Plusieurs futurs possibles simulés par 17 modèles climatiques
Représenter la diversité des futurs climatiques sous forme de carte
Aucun futur n’est plus probable qu’un autre, il faut donc prendre en compte l’ensemble des résultats des modèles, et pas seulement une valeur moyenne. Pour décrire le plus simplement cette dispersion, nous utilisons ici un intervalle de confiance qui englobe 90 % des résultats des modèles, ainsi que la valeur centrale, appelée médiane. Cet intervalle et sa médiane sont représentés sous forme de 3 cartes.
Des journées chaudes jusqu'à cinq fois plus nombreuses
Les journées à plus de 25°C sont, selon les territoires, deux à cinq fois plus nombreuses qu’en 1976-2005 : à minima, 17 journées supplémentaires dans le Finistère, et au maximum 54 journées additionnelles dans le sud-est de la Bretagne.
Ces hausses conséquentes sont associées à une forte augmentation des besoins théoriques en confort thermique des bâtiments en été (multipliés par 4,5), et à une baisse notable des besoins théoriques en chauffage, de -32 %.
Le nombre de jours de gel est divisé par trois, passant de 23 à 7 jours en moyenne pour toute la Bretagne. Cette hausse des températures dans une France à +4°C entraîne également une hausse de l’évaporation de l’eau par les sols et les plantes, de +12 % à +33 % selon les modèles.