La valorisation énergétique des déchets des ménages fait partie du mix énergétique de la production bretonne depuis plusieurs décennies. Si elle représentait 10 % de la production régionale en 2000, elle ne pèse plus que pour 2 % en 2023. En effet, la capacité de valorisation énergétique s’est développée (+ 17 % entre 2000 et 2023) mais la filière est aujourd’hui marquée par l’arrêt de l’unité de Rennes pour travaux de modernisation, et les autres filières de production énergétique (éolien, fossile, etc.) connaissent une croissance bien plus forte.
L’analyse qui suit porte sur les sites publics recevant majoritairement des déchets des ménages (DMA). Dix incinérateurs, sur les onze sites en fonctionnement, valorisent de l’énergie. Ils produisent de la chaleur (valorisée via réseau de chaleur) et / ou de l’électricité injectée sur le réseau. L’énergie qu’ils produisent représente 2 % de la production régionale en 2023, soit un peu plus de 400 GWh.
La production de la filière est en baisse, en partie à cause des travaux de modernisation de l’unité de valorisation énergétique (UVE) de Rennes (démarrés en 2022). Les déchets qui auraient dû être traités par cette installation sont orientés vers d’autres incinérateurs bretons mais aussi vers les trois régions limitrophes, et une partie est orientée vers des installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND). D’autres unités ont connu des arrêts pour mises aux normes concernant les rejets de polluants atmosphériques, et l’unité de Concarneau a subi un incendie en 2022, générant également une baisse dans les tonnages traités. Le PCI (pouvoir calorifique inférieur) des déchets augmentant, la quantité de déchets pouvant être traitée par les incinérateurs diminue.
Deux unités d’incinération industrielle valorisent également de l’énergie : SAVE (Cornillé) et Cooperl (Lamballe), elles ont été exclues de cette analyse.
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- Tableau de bord : La production d'énergie dans les territoires bretons
- Collection cartographique : Réseaux de chaleur en Bretagne
- Tableau de bord "Positionnement de la Bretagne par rapport aux principaux objectifs déchets".
- Méthodologie
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Dix des onze incinérateurs d’ordures ménagères bretons valorisent énergétiquement les déchets, sous forme d’électricité ou de chaleur. 50 % des déchets en masse sont considérés d’origine renouvelable (car constitués de biomasse). La même part est donc retenue pour l’énergie valorisée. Le périmètre de la production de chaleur prise en compte est celui de la chaleur vendue, et le périmètre de la production d’électricité est celui de l’électricité autoconsommée ainsi que de l’électricité injectée sur le réseau.
Les unités d’incinération industrielle sont enquêtées par l’OEB dans le cadre de l’enquête annuelle sur les installations de traitement des déchets à partir de l’année 2025. Les données 2023 ne sont pas disponibles pour ces unités.
