Le travail de l’argile, sous forme artisanale (poterie), industrielle (tuilerie, briqueterie) ou artistique (faïencerie), est une constante dans l’ouest de la France longtemps marqué par la lande aux sols froids et peu fertiles des contrées répulsives et peu peuplées. La toponymie ainsi que la concentration des activités actuelles dans quelques lieux de production en attestent. Cela constitue une base pour l’explication de reliefs peu spectaculaires à destination de publics curieux. Dans les Mauges, la matière première est formée par les argiles d’altération du socle armoricain dont la mise en évidence permet d'éclairer les grands mécanismes de l’aplanissement de ce dernier. Dans l’est des départements de Charente et Charente-Maritime, les argiles font partie des formations du sidérolithique dont la mise en place fait appel à une paléotopographie différenciée, développée au Paléogène en contrebas du Massif limousin. Les paysages associés y sont fonction de l’épaisseur du matériel argileux qui conditionne les modalités de l’érosion : étendues forestières peu disséquées ou croupes surmontant le substratum calcaire. L’exploitation industrielle de la kaolinite contenue dans le sidérolithique renouvelle les activités d’extraction et de production, et constitue une autre clé d’accès à la géomorphologie, en direction notamment des publics de randonneurs qu’attire le cachet insolite des terrils laissés par cette exploitation et soumis au ravinement.
Le travail de l'argile, clé d'accès à la géomorphologie dans l'ouest de la France.
Mise à jour :
20 janvier 2013
argile
géomorphologie
Lien vers la ressource
Type de document
Publication scientifique
Auteurs personnes
Comentale, Bruno
Éditeur
Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Date de parution
20 janvier 2013
Langue
Français