Quatre espèces de sternes ont niché en Bretagne en 2013, la sterne caugek Sterna sandvicensis, la sterne de Dougall Sterna dougallii, la sterne pierregarin Sterna hirundo et la sterne naine Sternula albifrons. La sterne arctique Sterna paradisaea, espèce nicheuse occasionnelle en France, n’a pas été signalée en 2013. Un minimum de 3 178 à 3 209 couples nicheurs de sternes des quatre espèces se sont reproduit de l’estuaire de la Rance jusqu’en presqu’île guérandaise. Comme en 2012, ce bilan est sous-estimé pour la sterne pierregarin, en raison de l’absence de recensements et suivis exhaustifs du secteur maritime du golfe du Morbihan. Les colonies du Trégor-Goëlo ont, en revanche, à nouveau été suivies de manière exhaustive cette année. La sterne caugek est l’espèce la plus abondante avec 1 919 couples nicheurs. Mais cette espèce très grégaire est localisée sur deux sites seulement, l’île aux Moutons et l’île de La Colombière. En Iroise, le site de Litiri, colonisé tardivement en 2012, n’a accueilli cette année qu’un couple nicheur, en échec. La production moyenne régionale atteint 0,52 jeune/couple. 28 couples de sterne de Dougall ont niché en Bretagne en 2013. L’espèce s’est reproduite sur les deux sites déjà occupés l’an dernier, l’île de la Colombière et l’île aux Moutons, le succès reproducteur atteignant 0,75 à 0,82 jeune/couple. Les 1 215 à 1 245 couples nicheurs de sterne pierregarin sont largement répartis sur tout le littoral breton et de Loire Atlantique. Les colonies les plus importantes restent toujours localisées sur le littoral du sud-Bretagne. La production moyenne régionale est estimée à 0,61-0,68 jeune/ couple, valeur approximative qui est à considérer comme un ordre de grandeur. Enfin, les 78-79 couples de sterne naine nicheurs de Bretagne sont tous localisés en mer d’Iroise, l’espèce ne nichant plus au sillon du Talbert depuis l’an dernier. La production pour cette espèce est estimée à 0,23-0,40 jeune/couple.