Risques après-mine : retour d'expérience d'une décennie de surveillance et de gestion durable

À la fin des années 1990, lors de la cessation de près de deux siècles d'activité minière intense en France, une série d'effondrements et d'affaissement de terrain catastrophiques a eu lieu dans des zones urbanisées situées à l'aplomb d'anciennes exploitations souterraines partielles désaffectées. L'ampleur des exploitations conduites dans des conditions comparables et donc potentiellement dangereuses a déclenché l'instauration d'une véritable politique de l'après-mine et la mise en oeuvre d'une stratégie de prévention à l'échelle nationale. Des études d'aléa ont ainsi mis en évidence de nombreuses zones urbanisées classées à risque. Néanmoins, la multitude de ces zones d'une part, et la rareté des événements de subsidence, à la fois imprévisibles et susceptibles de survenir plusieurs décennies après la fin de l'exploitation d'autre part, a conduit les instances décisionnelles à déployer l'utilisation de la surveillance permanente comme une composante majeure de la stratégie de prévention. Des expériences de terrain ont été conduites pour qualifier, valider et optimiser des méthodes de surveillance dans différents contextes géologiques et miniers, y compris une expérience d'effondrement contrôlé. Le retour d'expérience est ici décrit et discuté, une décennie après la mise en oeuvre du premier système d'alerte micro sismique précoce.