At the instigation of recent laws and directives, especially the water law in 2006 and the water framework directive in 2000, the control of storm water is now included in the requirements of town planning. The article is focused on the institutional organization and the repositories developed in France. Its article questions the scales of public action in this area through the inclusion of domestic rainwater harvesting in several land use plans. The methodology is based on a qualitative approach, with a survey in Rennes’ agglomeration and a large review of documents and bibliography extended to different urban spaces. The main lesson of the research points the gap between the framework for the alternative systems placed in public space and the invisibility of those within the private space and the plot; however they take part in the rainwater use. This gap refers to the deeper disconnection between the managements of urban waters and the “ territorial unthought ” of self-supply systems in local development.
Sous l’impulsion des lois et directives récentes, en particulier la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006 et la Directive cadre sur l’eau de 2000, la maîtrise des eaux de pluie est désormais entrée dans les prescriptions relatives à l’urbanisme. Centré sur l’organisation institutionnelle et les référentiels développés en France, l’article interroge les échelles de l’action publique en la matière au travers de l’inscription de la récupération domestique des eaux de pluie dans les documents locaux d’aménagement et d’urbanisme. Il s’appuie sur une méthodologie qualitative d’enquête dans l’agglomération rennaise, complétée par un corpus documentaire et bibliographique élargi à différents espaces urbains. Le principal enseignement de l’analyse pointe le hiatus entre l’encadrement des dispositifs alternatifs placés dans l’espace public, et l’invisibilité de ceux qui relèvent de l’espace privé et de la parcelle, qui pourtant participent d’un usage des eaux de pluie. Ce hiatus renvoie plus profondément à la déconnexion entre les gestions des eaux urbaines et à « l’impensé territorial » des dispositifs autonomes d’approvisionnement dans le développement local.