Chapitre d'ouvrage "Les territoires face au changement climatique. Observations et réflexions sur la première génération des politiques climatiques locales" sous la direction de F.Bertrand et L.Rocher, à paraître en 2013 aux éditions Peter Lang, Bruxelles, collection Ecopolis9 and 10 March 2008 storm Johanna touch the tip of North West Europe, its passage causes a lot of damage in the north-west of France. In Vendée, 115 municipalities are affected and have an order of a natural disaster, or is the UK which will be the most affected region this year with 98 municipalities (communes mainly Finistere and Morbihan). According to the analysis of some authors, this storm "unusual" is a sequence of several submarines extreme weather events: including a period of strong tidal coefficient (coefficient 106), a height of 5.41 meters water reaching average (10 m recorded locally), a premium of sea of ??70 cm (measured at Port Tudy) and finally wind gusts to 120 km / h. The storm is not dead but the damage is significant on the harbor defenses and homes. Thus, for the two municipalities we studied in the context of research ADAPTALITT, the damage is major: Gâvres to the rupture of a protective structure of marine flooding causes an urbanized area of ??the town (15 hectares total about 45 hectares urbanized). A Guisseny, the decline of the dune protecting a space built on the lower part of the town is very important, more than 6 meters in one night against a mean of 80 cm to 1 m per year. Between February 28 and March 1, 2010, two years later, Xynthia hit several European countries including the Atlantic coast in France mainly common Vendée and Charente-Maritime. It has similarities with the storm Johanna: a full tide water coefficient (102), a premium of 1.5 meters, and large-scale damage. However, its impact is wider media, it will be all that is particularly violent storm, causing the death of 59 people. Direct impacts to municipalities outside the territory Vendéen are less significant, but the decisions taken in Xynthia affect all coastal towns located in areas at risk of flooding and flooding. The uncertainty for the moment about the relationship of these storms with climate change or the fact remains that they are major events that can give the taste of forms of national and collective responses local situation catastrophic. Situation even more interesting that the exceptional nature of this type of event could have a return period much earlier, hence the need to consider the scope of local communities. Between storms and Johanna Xynhtia flow so two years: a relatively short period where it seems that climate change has actually made their entry into the procedures for risk prevention and broader urban planning. We will then have to wonder if the prospect of climate change announced a change in approach, if not a paradigm shift in the way we design and develop the areas at risk. As a first step, we present these coastal towns whose characteristic is their total artificial (Gâvres) or partial (Guissény): in short, a form of adaptation to the environment consisting of their radical transformation. A process that seems challenged under the pressure of different decisions on coastal zone management. In a second step, we examine the impact of storms Johanna (2008) and Xynthia (2010) on the inclusion of risk and climate change in decisions and procedures for the prevention and management at both the State and local communities. These decisions are reflected in international discussions of the vulnerability of coastal communities to climate change as a major challenge of the 21st century.Les 9 et 10 mars 2008 la tempête Johanna touche la pointe du Nord Ouest de l'Europe, son passage provoque de nombreux dégâts dans le quart nord-ouest de la France. En Vendée, 115 communes sont touchées et bénéficient d'un arrêté de catastrophe naturelle, or c'est la Bretagne qui sera la région la plus atteinte cette année-là avec 98 communes concernées (essentiellement des communes du Finistère et Morbihan). Selon l'analyse de certains auteurs , cette tempête " hors du commun ", constitue un enchaînement de plusieurs événements météo-marins extrêmes : dont une période de fort coefficient de marée (coefficient 106), une hauteur d'eau atteignant 5,41 mètres en moyenne (10 m constatés localement), une surcote de pleine mer de 70 cm (mesurée à Port Tudy) et enfin des rafales de vent à 120 km/h. La tempête ne fait pas de morts mais les dégâts matériels sont importants sur les ouvrages de défense portuaire et les habitations. Ainsi, pour les deux communes que nous avons étudiées dans le cadre de la recherche ADAPTALITT , les dégâts sont majeurs : à Gâvres, la rupture d'un ouvrage de protection provoque la submersion marine d'un secteur urbanisé de la commune (15 hectares au total sur environ 45 hectares urbanisés). A Guisseny, le recul du cordon dunaire protégeant un espace bâti sur la partie basse de la commune est très important, soit plus de 6 mètres en une seule nuit contre un recul moyen de 80 cm à 1 m par an. Entre le 28 février et le 1er mars 2010, soit deux ans plus tard, la tempête Xynthia frappe plusieurs pays européens de la côte Atlantique dont pour la France essentiellement les communes de Vendée et de Charente-Maritime . Elle présente des similitudes avec la tempête Johanna : une marée de pleines eaux (coefficient de 102), une surcote de 1,5 mètre, et des dégâts matériels de grande ampleur. Cependant son impact médiatique est plus large, il le sera d'autant que la tempête est particulièrement violente, occasionnant le décès de 59 personnes. Les impacts directs pour les communes hors du territoire Vendéen sont moins significatifs, mais les décisions prises suite à Xynthia concernent l'ensemble des communes littorales situées dans des espaces à risques de submersion et d'inondations. L'incertitude demeure pour l'instant quant à la relation de ces tempêtes avec les changements climatiques or il n'en reste pas moins qu'elles constituent des événements de grande ampleur pouvant donner l'avant-goût de formes de réponses collectives nationales et locales en situation de type catastrophique. Une situation d'autant plus intéressante que le caractère exceptionnel de ce type d'événement pourrait avoir une période de retour beaucoup plus rapprochée, d'où l'intérêt d'en étudier la portée sur les collectivités locales. Entre les tempêtes Johanna et Xynhtia s'écoulent donc deux ans : une période relativement courte où il semble que les changements climatiques aient fait réellement leur entrée dans les procédures de prévention des risques et plus largement de planification urbaine. On sera alors amené à se demander si la perspective des changements climatiques annonce un changement d'approche, si ce n'est de paradigme dans notre façon de concevoir et aménager les espaces à risques. Dans un premier temps, nous présentons ces communes littorales dont la caractéristique est leur artificialisation totale (Gâvres) ou partielle (Guissény) : en somme, une forme d'adaptation au milieu consistant en leur transformation radicale. Un processus qui semble remis en question sous la poussée des différentes décisions en matière de gestion des espaces littoraux. Dans un second temps, nous examinerons l'incidence des tempêtes Johanna (2008) et Xynthia (2010) sur l'inscription du risque et des changements climatiques dans les décisions et procédures de prévention et d'aménagement tant au niveau de l'Etat que des collectivités locales. Ces décisions font écho aux débats internationaux sur la vulnérabilité des communes littorales aux changements climatique comme enjeu majeur du 21ème siècle .
La prise en considération de la question climatique en situation controversée : l'exemple de deux communes littorales bretonnes, Gâvres et Guisseny
Mise à jour :
10 décembre 2012
changement climatique
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Type de document
Livre / Chapitre de livre
Auteurs personnes
Lolive Jacques
Tricot, Anne
Éditeur
HAL CCSD
Date de parution
10 décembre 2012