Mammi' Breizh n°43

[ÉDITO] Ce fût le mois de novembre et ses tempêtes, ce fût Ciarán…
Des arbres par terre, des arbres cassés par milliers. Les vieux hêtres, les grands chênes.
Nos cœurs sont tristes devant ce désastre et pensent à la planète qui se réchauffe. Nos esprits se désolent, après les sècheresses et les incendies, voici les tempêtes. Mais en même temps il faut accepter ces évènements naturels qui font bouger nos paysages et les écosystèmes. Ne pas vouloir « faire propre » partout après la tempête, laisser les arbres cassés pour les chauves-souris, les insectes, la nature. Ne pas dire « on va replanter », parce que les arbres savent pousser tous seuls et offrent bien plus s’ils sortent des broussailles et des ronces qui abritent blaireaux et sangliers.
Laisser la lumière entrer, les petits devenir grands.
Laisser le champs libre à cette infinité d’êtres vivants qui travaillent en « économie circulaire ».
Mousses, champignons, collemboles...
Ne pas vouloir forcément intervenir.
Ne pas vouloir forcément tirer parti.
S’asseoir et regarder. Écouter le chant du Muscardin au fond des fourrés.
Naturalité.
Ségolène Gueguen
Vice-Présidente du Groupe Mammalogique Breton