Le Massif armoricain, domaine réputé pour son socle varisque, ne présente que peu d'archives sédimentaires permettant d'imager son évolution géologique cénozoïque. Son étude géomorphologique a donc été entreprise depuis plus d'un siècle (E. de Martonne, R. Musset, A. Guilcher, A. Meynier, C. Klein, R. Wyns...) afin de déterminer quels sont le relief et la paléogéographie présents en amont de ces systèmes sédimentaires cénozoïques préservés. En effet, le relief du Massif armoricain est caractérisé par de nombreuses surfaces d'aplanissement, typiques de climats chauds et humides à sub-arides. Ces climats caractéristiques qui affectent le Massif armoricain au cours de l'Eocène puis du Miocène inférieur. Ces surfaces sont parfois associées à différents types de formations superficielles (latérites, silcrètes, argiles à silex, ...) et sont par endroits scellées par des dépôts de quatre gammes d'âges différentes : - des dépôts marins yprésiens à lutétiens; - des sédiments marins à continentaux bartoniens à rupéliens préservés dans plusieurs grabens; - des dépôts marins langhiens à serravaliens; - des sédiments marins à continentaux tortoniens à gélasiens (faluns "redoniens" et "Sables rouges"). Nous avons réalisé une étude géomorphologique (identification et cartographie) de ces surfaces d'aplanissement ainsi que des altérites et dépôts sédimentaires associés. Une analyse sous S.I.G. de M.N.T. combinée à des contrôles de terrain a permis de produire une carte de ces formes macro-géomorphologique portées par le Massif armoricain. Au moins trois types de surfaces d'aplanissement, antérieures au changement climatique fini-miocène, peuvent être identifiés. Elles enregistrent un changement de niveau de base global pouvant être la conséquence d'une surrection du Massif armoricain engendrée par la convergence Afrique-Ibérie-Eurasie combinée aux variations eustatiques. Ces surfaces sont de la plus haute à la plus basse : i) La surface infra-cénomanienne, une surface d'aplanissement surimposée aux altérites du Crétacé inférieur. ii) Les pédiplaines paléogènes, composées de pédiments portant quelques latérites préservées, des silcrètes et calcrètes et scellés par des dépôts bartoniens. iii) Les pédiplaines et pédiments néogènes, moins altérés et scellés par des dépôts langhiens à serravaliens. Ces surfaces d'aplanissement sont ensuite incisées, tout d'abord par le système des "Sables rouges" tortoniens à gélasiens, puis par le réseau hydrographique actuel, depuis sa mise en place au Pléistocène inférieur.
Évolution géomorphologique du massif armoricain : une surface d'applanissement crétacée dégradée sous climat tropical jusqu'au Miocène supérieur.
    Mise à jour : 
          05 novembre 2013
        
  
      paléoécologie
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              géologie
              géomorphologie
              morphologie
              sédiment
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                Type de document
              Actes
          Auteurs personnes
          Schroetter, Jean Michel  
          Bauer, Hugues  
          Robin, Cécile  
          Guillocheau, Francois  
          Bessin  Paul
              Éditeur
              Association des Sédimentologistes Français
          Date de parution
              05 novembre 2013
          Langue
              Français