Les faluns du Quiou ont été utilisés depuis le 1er siècle après J.-C. et ne manquent pas d'intéresser les Hommes. Le site de La Hazardière (Le Quiou, Côtes-d'Armor) présente un total de cinq faciès différents. Le plus connu est le falun dit « savignéen » (friable). Par recristallisation de la calcite, le falun peut devenir le faciès « pierre de jauge » (possédant une plus forte cimentation, utilisée pour la construction). Le courant marin n'étant pas constant, la série comporte un faciès conglomératique (plus grossier) et un faciès de boue calcaire (plus fin). Ce dernier est entouré d'un faciès à concrétions calcaires (calcrètes) composées de micrite très consolidée. L'étude des assemblages de faunes de foraminifères benthiques a précisé l'âge Serravallien (13,82 à 11,62 Ma) de la partie supérieure de la série, tandis que le bas de la série reste daté de l'Helvétien indifférencié. Les comatules, très abondantes dans ce secteur, sont caractéristiques d'environnements agités. Les stratifications obliques (tradui- sant la mise en place d'anciennes dunes hydrauliques) se forment également dans ce type de milieu. La présence de muscovite, de feldspaths et de schistes confortent l'idée d'un apport érosif local, mais les quartz proviennent d'une source plus lointaine. La présence discrète de foraminifères planctoniques montre une profondeur ne dépassant pas 40 m. Une étude géochimique sur les restes phosphatés des faluns bretons indique une température de l'eau de l'ordre de 20 ± 2°C. La faune terrestre, très discrète, montre la faible influence des apports continentaux.
Etude du site de la Hazardière (Le quiou, Côtes-d'Armor, France)
Mise à jour :
01 janvier 2014
érosion
paléontologie
pierre
Lien vers la ressource
Type de document
Publication scientifique
Auteurs personnes
PRUGNEAUX Valentin
Éditeur
Société géologique et minéralogique de Bretagne (SGMB)
Date de parution
01 janvier 2014
Langue
Français