Les équipements légers pour la plaisance : quels enjeux dans les secteurs saturés ? Le cas du golfe du Morbihan

Bien que la plupart des ports de plaisance soient aujourd'hui saturés au regard de la longueur de leurs listes d'attente, les possibilités d'offres de places supplémentaires existent : reconversions de friches portuaires, développement de ports à sec, réorganisations ou extensions de ports existants, voire plus rarement créations de nouvelles unités portuaires, etc. Les moyens de répondre à la demande de place sont donc multiples. Toutefois, quelque soit l'alternative choisie, elle répond généralement plus de l'opportunité que de la seule volonté politique. Chaque site a ses propres spécificités qu'il s'agit de prendre en compte dans une perspective d'offre de places pour la plaisance. Parfois, la pression exercée sur le littoral est si forte qu'il faut peut-être admettre l'impossibilité de créer de nouveaux anneaux.
Parmi ces différentes options on évoque aussi fréquemment celle des structures légères : ports-mouillage, ports d'échouage ou encore zones de mouillage hors port. Ces équipements sont particulièrement nombreux dans les secteurs naturellement les mieux protégés (golfes, rades, estuaires, abers, ...) puisque par définition, ils ne peuvent disposer de protections artificielles lourdes tels que des quais ou des digues.
Le littoral Breton est particulièrement riche en abris naturels. Aussi des espaces tels que les rades de Brest ou de Lorient, la ria d'Etel, les Vallées de la Rance ou de l'Odet accueillent des centaines et même parfois des milliers de bateaux répartis dans ces structures d'accueil légères.
L'objectif de cet article est de mesurer à partir d'un cas extrême (le golfe du Morbihan qui concentre le plus de bateaux au km² en Bretagne) d'une part les impacts de ce type d'installations sur le DPM (intégration au site, nuisances provoquées ou subies, problèmes de cohabitations diverses avec les autres activités et les espaces naturels protégés) et d'autre part leur rôle au sein de la plaisance : leur représentativité en terme d'accueil par rapport aux autres structures plaisancières, les catégories de navires (voile ou moteur, taille) et de plaisanciers qu'elles accueillent tant à l'année qu'en escale, leur mode de gestion, etc.