La conchyliculture en rivière d'Etel (Morbihan) - Première partie : les données socio-économiques (1988)

La Rivière d'Etel vaste ria de 2500 ha, a vu naître l'ostréiculture dans ses eaux il y a tout juste un siècle avec l'arrivée de pêcheurs de l'Ile de Groix.Après avoir connu l'élevage des huîtres plates indigènes et des huîtres creuses d'origine portugaise anéanties par plusieurs épizooties, ce centre conchylicole morbihannais s'est essentiellement reconverti à  l'élevage et l'affinage des huîtres creuses 'Japonaises. D'autres élevages de coquillages existent tels ceux de coques et de palour des 165 professionnels disposent actuellement de 448 ha de Domaine Public Maritime répartis en 745 parcs.Pour diversifier leurs propres productions et satisfaire les acheteurs franà§ais et ceux des proches pal.'s étrangers, les conchyliculteurs de la rivière d'Etel doivent s'approvisionner en divers coquillages d'élevage et de pêche dans d'autres régions conchylicoles franà§aises et européennes, notamment en moules et bigorneaux.En 1988, la production de coquillages commercialisés hors de la rivière atteint 6260 tonnes, dont 2883 tonnes d'huîtres creuses. Les 3/4 de cette production globale sont livrés à  la consommation, le reste est commercialisé en gros pour un chiffre d'affaires total de près de 75 millions de francs. Cette activité économique procure plus d'un millier d'emplois, dont 534 emplois directs.La rivière d'Etel, c'est aussi la pêche à  pied de plus de 230 tonnes de coquillages ramassés annuellement sur les gisements naturels, par de nombreux pêcheurs occasionnels, semi-professionnels et professionnels.Ainsi valorisées à  leur juste mesure, la conchyliculture et la pêche à  pied en rivière d'Etel avec leur potentiel de plus de 8000 tonnes de coquillages, sauront mieux affirmer leur place face aux autres secteurs d'activhé avec lesquels elles doivent cohabiter mais dont elles subissent parfois les nuisances.