De 1992 à 1999, des prospections menées dans des massifs forestiers du nord-ouest de la Bretagne ont permis la découverte de 60 gîtes naturels à chauves-souris arboricoles. Les cavités occupées sont de différents types, mais les abris créés par la cicatrisation partielle de fissures, dues surtout au vent et/ou au gel (essentiellement dans des chênes) sont particulièrement recherchés par les chiroptères, au point que l'inspection systématique de ce type de cavité (à l'aide d'échelles, de lampes et de petits miroirs) s'est avérée rapidement «rentable» pour la découverte des chauves-souris: au moins 58 % des fissures étroites favorables sont utilisées (résultat obtenu après une moyenne de 2,2 visites par fissure favorable). Cinq espèces sont inventoriées : l'Oreillard roux (ou sp.)[Plecotus auritus (ou sp.)]; les Murins de Natterer (Myotis nattereri), de Daubenton (Myotis daubentoni), et à moustaches (Myotis mystacinus);la Pipistrelle sp.(Pipistrellus sp.). Les arbres peuvent être occupés toute l'année, y compris pour la reproduction et l'hibernation. Par ailleurs, les animaux changent fréquemment de gîte, selon un circuit probablement identique d'année en année. Les effectifs observés (à l'intérieur des arbres ou en sortie de gîte) vont de 1 à 26 individus, et plusieurs colonies de reproduction sont recensées. Des mesures de préservation des arbres favorables commencent à être appliquées en forêts domaniales
Notice détaillée
Chauves-souris arboricoles en Bretagne (France) : typologie de 60 arbres-gîtes et éléments de l'écologie des espèces observées