L'étude "Capacité d'acceptation du milieu marin" a été réalisée par l'IFREMER de 1980 à 1983 en rade de Brest a la demande du ministère de l'Environnement. Il s'agissait d'étudier le devenir des rejets bactériens dans une mer à marée. L'approche choisie a consisté à simuler les rejets issus des principales sources de pollution et a calculer la dilution théorique des bactéries fécales dans la zone nord de la rade. Les coefficients de dispersion ont été calés par des mesures in situ de paramètres pouvant être considérés comme conservatifs dans des périodes définies (ammonium en hiver). Les résultats montrent que, dans les conditions d'étude, la disparition des coliformes fécaux est très lente, les T90 calculés étant de l'ordre de 2 à 3 jours. Différentes explications peuvent être avancées. La principale est due au fait que la plupart des bactéries rejetées par les égouts sont absorbees sur ou dans des suspensions plus ou moins riches en matière organique. Dans ces conditions, les bactéries qui arrivent en mer sont protégées, elles trouvent sur les particules les conditions nécessaires à leur survie et peuvent sédimenter. Lors des périodes d'agitation (clapot, courant de vive eau... ) elles peuvent être remises en suspension et contaminent à nouveau les eaux côtières.
Notice détaillée
Capacité d'acceptation du milieu marin bactériologique de la rade de Brest