Principal écosystème peu anthropisé détruit par artificialisation en Bretagne

Par François Siorat (OEB)
Mise à jour : 16 août 2019
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patrimoine naturel
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Sommaire de l'article

Les écosystèmes peu anthropisés sont la part du territoire la plus favorable globalement à la biodiversité. L’artificialisation de ces écosystèmes (transformation en bâti, sols revêtus, chantier…) porte atteinte aux espèces. Mais tous ces écosystèmes ne sont pas touchés avec la même intensité. L'indicateur mesure l'évolution surfacique de l'écosystème le plus concerné.

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Disparition écosystèmes peu anthropisés en Bretagne

Prairies, pelouses et pâturages naturels sont les écosystèmes peu anthropisés qui sont détruits le plus par artificialisation avec une disparation de 2 649 ha entre 1990 et 2012 en Bretagne.
Entre chacune des mises à jour de Corine Land Cover (1990, 2000, 2006 et 2012), c’est toujours l’écosystème peu anthropisé
« Prairies, pelouses et pâturages naturels » qui est le plus atteint par l’artificialisation avec respectivement une perte de 1 451 ha, 543 ha et 655 ha.

Compléments

Données et méthode

Le présent indicateur est la déclinaison régionale de l’indicateur national éponyme. Les données utilisées pour la Bretagne sont extraites des données mises à disposition par l’observatoire national de la biodiversité.
La surface des écosystèmes peu anthropisés diminue. Ils sont transformés soit en territoires artificialisés (bâtis, sols imperméabilisés, chantiers…), soit en territoires agricoles (hors postes CLC 231, 243, 244 cf. méthode) soit en plans d’eau. Le terme d’artificialisation est ici considéré au sens strict comme une trajectoire d’anthropisation non agricole de l’espace.
Que ce soit à l’échelle bretonne, nationale ou pour la plupart des autres régions, ce sont les prairies, pelouses et pâturages naturels qui font les frais de cette artificialisation.

  • Méthode

Informations ci-dessous extraites de l’indicateur national Principal milieu naturel métropolitain détruit par artificialisation  consulté le 28/08/2017.
L’information sur les écosystèmes est issue des couches Corine Land Cover (CLC ; les éditions révisées 2000, 2006 et l’édition 2012).
Postes Corine Land Cover utilisés comme écosystèmes peu anthropisés : 231, 243, 244, 3, 4 soit Prairies et autres surfaces toujours en herbe à usage agricole, Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants, Territoires agroforestiers, Forêts de feuillus, Forêts de conifères, Forêts mélangées, Pelouses et pâturages naturels, Landes et broussailles, Végétation sclérophylle, Forêt et végétation arbustive en mutation, Plages, dunes et sable, Roches nues, Végétation clairsemée, Zones incendiées, Glaciers et neiges éternelles, Marais intérieurs, Tourbières, Marais maritimes, Marais salants, Zones intertidales.
Les postes CLC « prairies » et « pelouses et pâturages naturels » ont été regroupés, suivant en cela la méthode nationale, afin de prendre en compte des confusions éventuelles entre ces milieux, confusions liées à la méthode de détection utilisée pour CLC.

  • Données

L’indicateur national Principal milieu naturel métropolitain détruit par artificialisation
Dans le cadre du projet national piloté par l’ONB : Principal milieu naturel métropolitain détruit par artificialisation : 52 236 ha de prairies, pelouses et pâturages naturels perdus par artificialisation entre 1990 et 2012. A l’échelle nationale, deux fois plus de prairies, pelouses et pâturages naturels deviennent des terres agricoles au sens de labours, cultures annuelles (hors postes CLC 231, 243, 244) que des territoires artificialisés.

  • Chaine de production

Source des données : Corine Land Cover 1900, 2000, 2006, 2012.
Traitement : Observatoire National de la Biodiversité 2017.
Mise en forme : OEB juillet 2018.

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photo Franciois-Siorat
François Siorat
Chef du pôle Nature et Paysages | Chef de projet Patrimoine naturel
Pôle nature & paysages
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