Gisement de biomasse en Bretagne : les résidus de culture
On distingue parmi les résidus de culture, les pailles de céréales : coproduits du travail du grain constituées de la tige lignifiée de la plante à maturité ; les pailles d’oléagineux : partie résiduelle du battage des plantes oléagineuses, et notamment du colza ; les menues pailles : composées des débris des céréales à paille formées lors de la récolte ainsi que des adventices présentes dans le champ ; les cannes de maïs : coproduits de la culture de maïs grain, constituées de la tige, des feuilles et des spathes de la plante.
Une région déficitaire en pailles
La Bretagne est une région d’élevage fortement consommatrice de pailles pour les litières, notamment des bovins. Les estimations des besoins réalisées à partir des données disponibles, ainsi que les retours d’experts confirment un déficit de la région en pailles de céréales. Par ailleurs, la mutation de la filière avicole et les évolutions du mode de logement et notamment des bovins pourraient laisser envisager un besoin accru dans les années à venir. La paille est susceptible d’être transportée pour combler d’éventuels déséquilibres, parfois sur de longues distances (de l’ordre d’une centaine de kilomètres).
Valorisations
Ainsi, les pailles de céréales sont aujourd’hui quasi-exclusivement valorisées en litière. Seules les pailles de colza sont aujourd’hui laissées au champ. Le maïs ensilage ne produit aucun résidu car l’ensemble de la plante est stocké et valorisé en alimentation animale. Les cannes de maïs grain sont généralement laissées sur place, enfouies ou non, et jouent le rôle de couverture des sols en hiver. Les menues pailles seraient aujourd’hui récoltées de manière ponctuelle, principalement dans l’objectif d’approvisionner des installations de méthanisation.
Préserver la matière organique des sols
L’exportation des résidus de culture pour une valorisation énergétique ou litière pose la question du taux de retour au sol de la matière organique, sous forme brute, de fumier ou de digestat en cas de valorisation litière ou méthanisation. A titre d’exemple, l’étude Ademe Indiggo-Solagro de 2013 considère qu’un objectif de 50 % de retour au sol -compatible avec la préservation de l’activité biologique selon « les spécialistes de l’agriculture de conservation »- pourrait correspondre à l’exportation de 66 % des pailles – soit une récolte deux années sur trois- et 10 % des menues pailles, le grain étant également exporté, et les chaumes et racines laissées sur place.
Valorisation énergétique
Cette ressource présente l’avantage d’avoir un bon potentiel méthanogène et d’être stockable. Sa valorisation énergétique implique toutefois des coûts supplémentaires pour l’agriculteur de matériel, de transport, de manutention, de collecte et de stockage. Elle doit être mélangée en co-digestion car on taux de matière sèche est trop élevé. En outre, la récolte des menues pailles joue un rôle dans le nettoyage des parcelles et la prévention des adventices. Elle nécessite toutefois des machines spécifiques permettant de récolter séparément ou non pailles et menues pailles.
En 2015, en Bretagne, les pailles de céréales constituent un gisement évalué à 1 642 000 tMS (tonnes de matière sèche) dont les deux tiers sont issus des cultures de blé. Les cannes de maïs représentent 1 146 millions de tonnes de matière sèche et les pailles de colza s'élèvent à 38 000 tMS, récoltées sur une surface de 38 000 hectares.Visualisation de la donnée interactive : accès au visualiseur simple de GéoBretagneMétadonnée complète de la donnée cartographique (et téléchargement de la donnée) : accès au catalogue GéoBretagne
En 2015, en Bretagne, les menues pailles représentent un gisement de 663 000 tMS (tonnes de matière sèche). Visualisation de la donnée interactive : accès au visualiseur simple de GéoBretagneMétadonnée complète de la donnée cartographique (et téléchargement de la donnée) : accès au catalogue GéoBretagne
Cette note reprend les principaux éléments méthodologiques permettant de comprendre et d’utiliser les dataset des gisements de biomasse fermentescible en Bretagne (version de 2017). Tous les ratios et détails de calculs ne sont pas pour autant présentés de manière exhaustive.
Date de modification | 11 décembre 2017 |
Date de création | 11 décembre 2017 |
Emprise Spatiale | POLYGON ((253434.03442383 47.193196549979, 253434.03442383 48.954733283103, 253439.28588867 48.954733283103, 253439.28588867 47.193196549979)) |
Couverture Temporelle | Mercredi, 31 décembre, 2014 - 23:00 - Mercredi, 30 décembre, 2015 - 23:00 |
Licence | Licence ouverte (licence Etalab) |
Nom du Contact | Observatoire de l'environnement en Bretagne |
Courriel du Contact | contactbretagne-environnement.fr |
Condition d'accès | Public |
Sources | Registre Parcellaire Graphique 2015, ratios Observatoire de l'environnement en Bretagne. Les surfaces de culture sont issues du RGP2015. Les volumes de résidus de culture sont estimés à en appliquant des ratios de production de 3,6 à 3,71 TMS/ ha pour les pailles de céréales, 1TMS/ha pour les pailles de colza, 1,24 à 1.25 TMS/ha pour les menues pailles, 3,5 tMS/ha pour les cannes de maïs. Les taux de retour au sol ainsi que les modes de valorisation des résidus de culture sont issus de l’Enquête Pratiques Culturales 2011 du ministère de l’agriculture. |
Organismes associés |