En Bretagne, toute une variété de milieux humides vit au rythme de l’eau imposé par les saisons. Ils accueillent une faune et une flore, parfois très spécialisés, qui leurs confèrent une valeur patrimoniale à protéger.
L'emprise humaine, et donc le degré d'artificialisation du cours d'eau, détermine fortement sa morphologie, son débit, sa qualité chimique et écologique. À Pommeret, sur la rivière Evron, cette emprise est faible.
La végétation des bords de cours d'eau et les fonds de vallées - où se concentrent les zones humides annexes aux cours d'eau - assurent un lien entre la rivière et les milieux boisés.
Le contact direct quasi systématique des cours d’eau avec la mer est un caractère fort de la région. Ce lien terre - mer est nécessaire aux poissons grands migrateurs dont une partie du cycle biologique se déroule en mer et qui ont besoin de circuler entre le continent et l’océan.
Les mares naturelles ponctuant les paysages agricoles et forestiers ont l’intérêt d’accueillir des espèces adaptées parmi la végétation aquatique et les invertébrés (libellules, etc.) ainsi que des amphibiens.
Bien qu'artificiels, les plans d’eau les plus étendus en Bretagne, comme ici à Lamballe, ont un rôle majeur pour plusieurs espèces d’oiseaux nicheurs et migrateurs se succédant dans la région.
Les vasières, les prés salés, et les milieux humides dunaires se nichent dans les nombreuses zones basses, les baies et les abers de la côte bretonne qui alternent avec des falaises rocheuses. La salinité y évolue de l’eau marine à l’eau douce, les unes étant soumises aux régimes des marées, les autres à la pluviométrie.
Certains secteurs humides littoraux sont étendus et accueillent des populations importantes d’oiseaux migrateurs. Huit sites en Bretagne reçoivent en hiver plus de 1 % de la population européenne de certaines espèces de limicoles et anatidés.
Le campagnol amphibie (ou rat d'eau) fréquente les milieux aquatiques aux berges riches en végétation. La survie de ce mammifère en Bretagne dépend de la continuité écologique des milieux aquatiques où il vit.
La loutre d'Europe se rencontre dans tous types de milieux aquatiques y compris sur le littoral, pourvu que l'homme y soit peu présent.
L'azuré des mouillères est un hôte des tourbières et des landes humides. Ce papillon, devenu très rare en Bretagne puisqu’il n’y a plus que quatre stations connues, vit au stade larvaire sous terre dans une fourmilière.
Au fil du temps, un grand nombre d'ouvrages ont été bâtis en travers des cours d'eau bretons pour des activités variées : production d'énergie, prises d'eau, loisirs etc. Ces aménagements (seuils, barrages, ponts, buses, grilles, épis, digues, etc.) sont emblématiques de la présence humaine dans les vallées bretonnes et ont contribué à la mise en place d'un paysage de rivière aménagée.
La plupart des ouvrages implantés sur les cours d'eau bretons sont de petite taille. En revanche, leur hauteur et leur accumulation peuvent constituer des obstacles pour les poissons migrateurs, tel que le brochet, qui tentent de rejoindre les zones indispensables à leur grossissement et à leur reproduction.