Contribution à l'étude de la sardine des côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique (Seconde partie)

La sardine (Clupea pilchardus. Walb.) fait l'objet, sur le littoral de Bretagne, d'une pêche côtière extrèmement importante et dont l'origine remonte très loin dans le passé. Chaque année, dans tous les ports de cette côte, son arrivée est attendue avec impatience, et, dès que vers la mi-mai, son apparition est signalée dans les parages des Sables-d'Olonne, l'armement s'intensifie car, les bancs innombrables de sardines ne tarderont pas à apparaître dans les eaux sises plus au Nord : à la fin de mai ou au début de juin au large de Quiberon et autour de Belle-Isle, quelques jours plus tard vers Groix. Dès la fin de la deuxième quinzaine de juin, sur toute la côte Sud du Finistère, la pêche battra déjà son plein, pour débuter quelque temps après en baie d'Audierne et de Douarnenez, puis en fin de juillet, un peu plus au Nord vers Camaret et l'entrée de la rade de Brest. La véritable pêche à la sardine sur la côte bretonne ne s'étend pas, à vrai dire, au-delà de cette dernière limite, bien qu'une pêche assez active de ce clupéide se fasse encore un peu plus tard : au début d'août, et se prolonge parfois assez longtemps, en baie de Lannion, seul point de la côte Nord de Bretagne où la sardine est signalée en assez grande abondance (fig. 1). [OCR NON CONTRÔLE]