Le littoral est un espace particulièrement exposé aux impacts possibles d’un réchauffement climatique : montée des eaux, augmentation de la force érosive de la mer lors des tempêtes… C’est aussi une zone fortement anthropisé. Dans le contexte de réchauffement rapide et global du climat, une analyse des changements passés permettra d’apprécier les modifications futures. L'indicateur mesure le nombre de profils de 200 m qui reculent.
Compléments
- Données et méthode
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Les données utilisées pour la Bretagne sont extraites des données mises à disposition par GéoLittoral pour l’indicateur national de l’érosion côtière.
Ramené au linéaire total de la Bretagne, en plus de 50 ans, le trait côtier a reculé sur 5,4 % mais a aussi avancé sur 4,1 %, alors que pour 10,3 % l’insuffisance de données ou la présence d’ouvrages ne permettent pas de conclure. La majorité des mouvements du trait côtier à l’échelle des 50 ans est comprise entre à 0,5 et 0,1 m par an.
Le recul du trait de côte a plusieurs origines : géographique (vague, courant, ruissellement continental, gel-dégel…), biologique (plantes, animaux fouisseurs, oiseaux nicheurs…) ou anthropique. Souvent, différents facteurs entrent en combinaison, l’un fragilisant le trait de côte, ce qui amplifie l’impact d’un autre. Le relatif équilibre sur 50 ans entre recul et avancé est menacé par l’accentuation de la pression anthropique sur le littoral et par la menace de l’amplification des impacts générés par le réchauffement rapide du climat et notamment l'élévation du niveau marin susceptible de modifier les conditions hydrodynamiques agissant sur l'érosion. De plus, si l’équilibre est régional, à l’échelle locale, en fonction de la nature meuble ou dure du substrat et de l’exposition à l’hydromorphisme, les mouvements peuvent être conséquents : près de 1,5 % du linéaire où la côte recule jusqu’à 1,5 m/an.- Méthode
Informations ci-dessous extraites de l’indicateur national de l’érosion côtière consulté le 28/08/2017.
Le linéaire des côtes bretonnes a été découpé en 6 800 profils, transversaux au trait de côte et distant de 200 mètres. Pour chacun des profils, les photographies aériennes de 1952 et de 2008 - 2009 - 2010 - 2011 (selon disponibilité en fonction de la zone) ont été examinées et le mouvement a été discriminé sur la base de 11 classes (4 en recul, 1 en stable, 4 en avancée, 2 pas de calcul). L’incertitude sur la méthode de détection des mouvements du trait de côte ne permet pas de retenir la classe « mouvements inférieurs à 0,1 m/an » comme pertinente pour affirmer avec certitude une avancée ou un recul.
Il n’a pas été établi de profils aux droits des ports qui sont nombreux en Bretagne. Certaines parties du littoral sont exclues comme les rias.
1 % de linéaire ne peut donner lieu à une mesure de l’évolution par impossibilité technique de statuer sur le mouvement du trait de côte. Les parties actuellement exclues de l’inventaire (rias notamment) pourraient faire l’objet d’une mise en place de données initiales.- Données
Résultat national, dans le cadre de la dynamique nationale GéoLittoral : Indicateur national de l’érosion côtière. En métropole (hors Corse non évaluée), sur les territoires où les tendances d’évolution passée ont pu être estimées pour les dernières cinquante années, 22 % des côtes sont en recul avec des vitesses variant de 0,1 à 8 m/an.
- Chaine de production
Les données utilisées pour la Bretagne sont extraites des données mises à disposition par GéoLittoral pour l’indicateur national de l’érosion côtière (élaboration Cerema 2016).
Principal-e contributeur-trice à l’émergence de l’indicateur : Sébastien Gatelier (Cerema).
Mise en forme : OEB juillet 2018. - Contenus associés