Sur la base d’évaluations écologiques ou biogéographiques, divers éléments du patrimoine naturel de Bretagne répondent à l’une des définitions suivantes :
- ils différencient sur un plan écologique la Bretagne des autres régions de l'Hexagone,
- ils représentent plus de la moitié des occurrences nationales,
- la Bretagne a une responsabilité écologique majeure au niveau national pour leur préservation.
Ainsi, des espèces, des habitats ou des écosystèmes de Bretagne se distinguent particulièrement à l'échelle nationale ou internationale par leur intérêt en matière de conservation.
des densités plus fortes qu'ailleurs
Part de la biodiversité bretonne dans l'hexagone :
- 60% des vertébrés,
- 30% de la flore vasculaire,
- 40% des effectifs nicheurs marins,
- 40% des effectifs hivernants de limicoles,
- 50% de la population de phoque gris,
- quasi toute la population des grands dauphins résidents,
- la seule région de France qui présente un véritable réseau de rivières à saumon atlantique.
des espèces endémiques
Quelques espèces (quasi) endémiques de Bretagne :
- le narcisse des Glénan Narcissus triandus subsp. capax, sous espèce endémique des îles Glénan,
- le panicaut vivipare Eryngium viviparum, endémique ibérique et bretonne (avec une seule station),
- Enterographa brezhonega, lichen endémique de Bretagne et d’une forêt anglaise,
- l’escargot de Quimper Elona quimperiana endémique de Bretagne et de Galice (Espagne).
Des espèces extrêmement rares en métropole trouvent refuge en Bretagne.
C’est par exemple le cas du coléanthe subtile Coleanthus subtilis, graminée annuelle des berges exondées, qui ne subsiste plus en France que dans 20 plans d’eau en Bretagne et 1 en Loire-Atlantique.
des espèces En limite biogéographique
La Bretagne constitue une limite biogéographique pour plusieurs espèces.
Par exemple :
- méridionale pour l’ormeau et le macareux moine,
- septentrionale pour le pouce-pied et la couleuvre vipérine,
- occidentale pour la couleuvre d’Esculape et le loriot d’Europe.
des Écosystèmes d'exception
Les écosystèmes d'exception qui marquent le rôle de la Bretagne pour la conservation des milieux :
- les écosystèmes des zones à galets et des falaises siliceuses du littoral,
- les landes littorales à bruyère vagabonde,
- les systèmes blocs et de chaos rocheux intérieurs à végétation chasmophytique hyper-atlantique,
- les forêts acides atlantiques à If et à Houx,
- les 26 colonies majeures d'oiseaux marins reproducteurs,
- les 2 sites majeurs de reproduction pour le phoque gris,
- les 4 sites et 2 ensembles géologiques d’intérêt international,
- les écosystèmes sous-marins à maërl et à zostères,
- les écosystèmes sous-marins rocheux à champs de laminaires et circalittoral,
- les écosystèmes d'estran à champs de blocs et à récifs d’hermelle,
- les écosystèmes terrestres micro-insulaires des îles Houat, Hoëdic, Glénan, archipels de Molène, des Sept-Iles.
- le chevelu dense du réseau hydrographique de la Bretagne avec sa multitude de bassins versants indépendants.
Les grands ensembles territoriaux
Ils concentrent sur de vastes superficies des enjeux de biodiversité d'envergure supra régionale :
- la baie du Mont Saint-Michel pour ses écosystèmes d’estran,
- le golfe du Morbihan pour ses écosystèmes de mer intérieure et d’estran,
- Belle Ile pour l’ensemble de son patrimoine naturel marin et terrestre remarquables,
- l’écosystème dunaire Gâvre-Erdeven-Quiberon,
- la rade de Brest pour ses écosystèmes sous-marins,
- les monts d’Arrée pour leurs écosystèmes de landes, tourbières et les forêts du Cranou et de Beffou,
- le Trégor Goëlo pour l’ensemble de son patrimoine naturel marin et terrestre remarquables.