La pêche à pied est une activité récréative pratiquée, parfois par un public nombreux, sur tout le littoral breton. Les coquillages, fouisseurs (coques par ex.) ou non (huitres ou moules par ex.), sont une des cibles privilégiées des pêcheurs de loisir. La qualité du milieu marin (en production et d’un point de vue sanitaire) est ainsi assimilable à un service rendu. L'indicateur porte sur l'évolution du nombre de consignes sanitaires d'autorisation de pêche à pied.
Compléments
- Données et méthode
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Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité des gisements : contamination par des rejets d'eaux pluviales ou d'eaux usées, eutrophisation, gestion des épandages... L'amélioration de la qualité sanitaire des gisements traduit les efforts menés pour améliorer les dispositifs de gestion des eaux pluviales ou des eaux usées, les pratiques d'épandage, etc).
L’Ifremer et l’Agence Régionale de Santé (ARS) ont mis en place des réseaux de surveillance de la qualité sanitaire d’un certain nombre de gisements naturels de coquillages tout au long des côtes bretonnes. Le message sanitaire intègre la qualité observée et l’existence ou non d’un arrêté municipal ou préfectoral réglementant la pêche à pied récréative de coquillages. Ainsi, si un arrêté d’interdiction de pêche est en vigueur, le site sera interdit même si la qualité observée est médiocre (site déconseillé), moyenne (site toléré) ou bonne (site autorisé).
La part des gisements bénéficiant d’une consigne sanitaire autorisant la pêche à pied récréative des gisements naturels de coquillages suivis par l’Ifremer et l’ARS augmente entre 2014 et 2016.
Il est important de noter qu’un certain nombre d’arrêtés municipaux ou préfectoraux d’interdiction sont toujours en vigueur sur des sites alors que la qualité sanitaire de ceux-ci s’est améliorée. C’est pourquoi les données présentées ici sont plus restrictives que la qualité sanitaire in vivo des gisements.- Méthode
Un protocole de surveillance d’un réseau de gisements naturels de coquillage a été mis en place par l’Ifremer et l’ARS. Pour chacun des sites sont évalués les risques liés aux phytoplanctons toxiques, aux contaminants chimiques et aux contaminants microbiologiques. La synthèse des données prend la forme de consignes adressées au public : site Autorisé, Toléré, Déconseillé, Interdit à la pêche à pied récréative des coquillages.
Depuis 2013, l’Ifremer et l’ARS collaborent au sein d’un projet nommé RESP²ONsable (RisquEs Sanitaires de la Pêche à Pied récréative et communicatiON), afin de communiquer sur les risques sanitaires liés à la pêche pied de loisir sur le littoral breton. C’est ainsi que sont mises à dispositions du public les évaluations, rapports, cartes et alertes notamment via le site www.pecheapied-responsable.fr.
Un des objectifs de la dynamique portée par l’Ifremer et l’ARS est, après vérification du caractère pérenne d’une amélioration sanitaire d’un site, d’inciter les maires à lever un arrêté d’interdiction qui pèserait sur ce site.
Il est aussi envisagé d’associer à chaque point une surface d’estran susceptible de présenter la même qualité sanitaire et, en fonction des données disponibles provenant d’autres réseaux de suivi, de définir des qualités sanitaires dans des secteurs dépourvus de points de suivi spécifiques à la pêche à pied récréative.- Données
- Chaine de production
Sources : point d’accès aux informations (rapports, bilans, cartes) : www.pecheapied-responsable.fr.
Données collectées et traitées par Ifremer - Agence Régionale de Santé, 2017.
Mise en forme : OEB juillet 2018.
Principal-e contributeur-trice à l’émergence de l’indicateur : J. Chevé (Ifremer) J.L. Prigent (ARS). - Contenus associés