Ce rapport constitue une synthèse des données acquises dans le cadre du projet " Aide à la gestion des transports de sédiments et de polluants - Bassins versants des rivières de Morlaix " . Au cours de la dernière année, plusieurs travaux ont été menés en parallèle : - la gestion d'un réseau de suivi des transports solides sur les rivières Jarlot, Tromorgant et Queffleuth, - la réalisation d'une grande campagne de prélèvements, en octobre 2002, à objectifs variés (potentialité au dépôt des particules, origine géologique des dépôts, transport polluant et origine...), - une cartographie multicritères de sensibilité des sous-bassins versants du Jarlot et du Tromorgant à l'érosion, - une cartographie détaillée, sur 5 sous-bassins versants, des formations superficielles et de leur influence sur l'apport de particules solides aux cours d'eau. L'interprétation des données acquises dans le cadre du projet permet d'argumenter les actions à mettre en oeuvre pour lutter contre les apports solides dans les rivières et pour réagir face aux pollutions azotées dans les eaux superficielles et souterraines. Afin de réagir face aux apports solides, la séquence chronologique suivante pourra être suivie : - choix du cours d'eau où les mesures devront être mises en oeuvre (le Queffleuth présentant les flux de MES les plus importants, cf. page 19), - choix du chemin privilégié vis à vis des apports (cf. figure 11 page 18), - choix d'un sous-bassin versant sensible à l'érosion (cf. figure 27 page 62), - choix d'un secteur à géologie et formations superficielles sensibles (cf. figure 32 page 76), - identification de chemins agricoles perpendiculaires au cours d'eau et/ou labours dans le sens de plus grande pente favorisant le drainage de l'érosion de ruissellement (cf. pages 75 et 77), - confirmation du lieu de l'apport avec un réseau de suivi dense amont/aval (mesures instantanées de turbidité et calculs des teneurs en MES, cf. tableau 9 page 20), - mise en place d'actions permettant de réduire l'apport solide (changement du sens du labourage, boisement d'ouvertures de champs et des chemins agricoles sensibles... ). Afin de réagir face aux pollutions azotées, la séquence chronologique suivante pourra être suivie : - identification du secteur pollué (eaux superficielles et/ou eaux souterraines), - repérage des sources potentielles de pollution, - contexte hydrogéologique autour de la zone polluée (bassin versant, géologie, sensibilité des sols au ruissellement ou à l'infiltration, sens d'écoulement des nappes et communication avec le cours d'eau...), - remonter à la source de pollution, - réduire son influence. En se basant sur une source non pollué de l'Arguenon (Côtes d'Armor), les premières analyses isotopiques réalisées sur les bassins versants des rivières de Morlaix ont montré (cf. chapitre 3.4. pages 56-57) que la source de pollution du forage F27 semble être l'épandage de lisiers porcins, que pour le Queffleuth il s'agit des engrais minéraux, et pour le Jarlot et le Tromorgant les apports de déjections animales (volailles et porcs) sont majoritaires. Cependant, des études complémentaires permettraient d'approfondir les connaissances acquises : - analyses des éléments rares dans les sédiments de fond de rivière (minéraux accessoires et/ou minéraux lourds) afin de pouvoir distinguer la provenance particulière de telle ou telle espèce minérale, - prolongement des analyses isotopiques (cf. page 57) afin d'affiner la localisation et l'impact des différentes sources de pollutions azotées, - étude de télédétection et classement des sols nus (cf. page 78) pour donner un aperçu régional des secteurs les plus sensibles à une érosion de ruissellement.
Notice détaillée
Aide à la gestion des transports de sédiments et de polluants. Bassins versants des rivières de Morlaix. Rapport final.