Les effectifs dénombrés de la plupart des espèces de limicoles ont augmenté sensiblement depuis les premières campagnes de comptages. Cela est en grande partie dû à une amélioration de la couverture des sites principaux d’hivernage. L'importance relative de ces sites a varié considérablement au cours des 22 années de comptages réalisés à la mi-janvier. Les augmentations (ex. : R.N. de Moëze, Baie d’Yves) ou diminutions (ex. : Baie de l'Aiguillon-Pointe d'Arçay) locales d'effectifs observées sur le long terme sont dans certains cas considérables. Les calculs des indices d'abondance, sur lesquels se basent les analyses de tendances ont été effectués au moyen du logiciel TRIM. Une sélection préalable de 36 sites côtiers dénombrés avec une grande régularité a été effectuée, de telle manière à calculer les indices de tendances sur un jeu de données représentatif le plus complet possible. Ces sites totalisent une moyenne de près de 87 % des individus comptés. Les tendances observées sont en général complexes si l'on considère l'ensemble de la période. Les vagues de froid des années 1979, 1982, 1985 et 1997 ont eu des conséquences marquées, provoquant des augmentations ou diminutions significatives des stationnements. Les espèces suivantes sont en augmentation : L’Huitrier pie, le Pluvier argenté, le Bécasseau sanderling, le Bécasseau violet et le Chevalier gambette. Le Grand Gravelot est en déclin ces dernières années. Il avait augmenté jusqu’en 1989. Le Combattant varié a subi un déclin considérable depuis les premiers comptages. Le Courlis cendré est stable. L’Avocette élégante présente des fluctuations de ses effectifs, sans qu’aucune tendance significative ne soit décelable. Le Bécasseau maubèche a augmenté jusqu’en 1991, le Tournepierre jusqu’en 1986 et le Bécasseau variable jusqu’en 1992. Depuis, leurs effectifs présentent des fluctuations considérables, sans qu’aucune tendance ne se dessine. La Barge à queue noire a décliné jusqu’en 1990 et la Barge rousse jusqu’en 1993. Elles ont augmenté sensiblement depuis.