82 communes bretonnes ont au moins un site géologique remarquable

Roches, minéraux, fossiles, paysages… sont les témoins de l’histoire géologique du massif armoricain. Les plus remarquables sont recensés dans l’inventaire régional du patrimoine géologique qui évalue leur valeur patrimoniale et estime les besoins de protection.
L’inventaire régional du patrimoine géologique (IRPG) de la Bretagne recense 199 objets géologiques remarquables choisis pour leur intérêt scientifique, historique, pédagogique ou esthétique. Plus de 80 % des objets de l’IRPG sont accessibles facilement et 60 % ont un intérêt pédagogique fort à très fort. Si on sait les interpréter, ces objets nous racontent l’histoire géologique de la région, une histoire très ancienne et qui met en jeu des forces naturelles titanesques. Plusieurs chaînes de montagnes se sont ainsi succédé et ont disparu, accompagnées d’ouvertures et de fermetures d’océans, de manifestations volcaniques et de variations considérables du niveau marin ou du climat.

Près de 2 milliards d’années. C’est près de la moitié de la l’âge de la Terre et l’âge de la plus vieille formation géologique connue en Bretagne… qui est aussi la plus ancienne en France et en Europe continentale.
Un patrimoine à protéger
Même si la majorité des objets géologiques de l'IRPG en Bretagne sont en bon état général, ils peuvent être menacés par des phénomènes naturels tels que l’érosion, la végétation, etc. (6,5 % des sites de l’IRPG sont concernés en Bretagne) et par des dégradations humaines tels que remblais, décharge, pillage (7 % de sites de l’IRPG). Par exemple, roches, minéraux et fossiles ont une dimension esthétique qui peuvent attiser les convoitises. La création de la réserve naturelle nationale François Le Bail de Groix en 1982 a ainsi permis d’arrêter le pillage minéralogique des secteurs les plus remarquables de l’île. Aujourd’hui, 15 % des sites de l’IRPG sont protégés spécifiquement pour leur dimension géologique.