L'impact d'un barrage d'estuaire sur la migration des poissons amphihalins : solutions de réhabilitation et premiers résultats

The construction ofthe Arzal dam in 1970 resulted in a sudden and dramatic change in the functioning of the river-estuary system of the Vilaine. For diadromous species andespecially for eels, problems for overstepping the dam arose, both for the migrating anadromous elver eels (increase in catchability, total blockage of migration, etc.) and for the subadult population during their foraging activity. To increase the permeability of this estuary dam or to improve its overstepping by migratory fish, various solutions were contemplated and put forward in 1984 : some did require any physical modifications to the dam but produced only a one-time and therefore partial improvement others offered the possibility of an all but permanent possibility of oversteppingfor individuals capable of colonising the river basin.These proposals were implemented in 1995 by the construction of a fish pass composed of two overstepping arrangements, one adapted to elver and young eels, the other to diadromous fish with good swimming capacity (shad, mullet, salmon, sea trout, lampreys). Scientific monitoring of the fish pass was started in the autumn of1995. The efficacy of the fish pass is currently being assessed. For further improvement, accompanying measures (water dam and fishing management) are already under consideration. La mise en place du barrage d'Arzal en 1970 a modifié brutalement tout le fonctionnement du système fluvio-estuarien de la Vilaine. Dans le cas des poissons migrateurs amphihalins et en particulier de l'anguille, des problèmes de franchissement d'obstacles se sont posés, aussi bien pour la civelle en migration anadrome (augmentation de la capturabilité par pêche, blocage total de la migration, ....), que pour la fraction subadulte en phase sédentaire lors de ses déplacements trophiques. Pour augmenter la perméabilité de ce barrage d'estuaire ou améliorer son franchissement par les poissons migrateurs, diverses solutions ont été envisagées et proposées en 1984 : les unes ne nécessitent pas d'aménagement physique de l'ouvrage mais elles n'entraà®nent qu'une amélioration ponctuelle donc partielle les autres offrent l'assurance d'une possibilité quasi permanente de franchissement pour les individus aptes à  coloniser le bassin versant. L'application de ces propositions est effective en 1995 par la construction d'une passe à  poissons composée de deux dispositifs de franchissement : l'un adapté aux civelles et anguillettesl'autre adapté aux poissons migrateurs ayant une bonne capacité de nage (alose, saumon, truite de mer, lamproie). Un suivi scientifique des passages de migrateurs au niveau des ouvrages de franchissement est engagé à  l'automne 1995 pour la passe à  poissons. La mesure de l'efficacité de ces aménagements est en cours, cependant, pour augmenter cette dernière, des mesures d'accompagnement (gestion de l'eau, de l'ouvrage et de la pêche) sont d'ores et déjà  à  envisager.