Évolution du nombre de cartes délivrées pour la pêche de loisir en eau douce en Bretagne

Par François Siorat (OEB)
en collaboration avec Gaelle Germis (BGM)
Mise à jour : 16 août 2019
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patrimoine naturel
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Sommaire de l'article

De multiples usages ou besoins de la société dépendent directement ou indirectement des cours d’eau et plans d’eau : ressource en eau (alimentation, irrigation…), refroidissement de dispositifs, production d’énergie (hydroélectricité…), régulation des crues, support pour des activités de loisirs, culturelles, de bien-être… On parle ainsi de services, assurés par les eaux douces, et rendus à la société. La pêche de loisir peut être envisagée comme un de ces services rendus. L'indicateur porte sur l'évolution du nombre de cartes de pêche.

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Evolution nombre cartes de pêche en eau douce Bretagne

Le nombre total de cartes de pêche délivrées en Bretagne ne varie pas de manière significative entre 2015 et 2016, marquant une stabilité sur les 3 dernières années. Les moyennes sur 5 ans fluctuent très peu depuis 2007.

Compléments

Données et méthode

La pêche de loisir s’effectue autant dans les cours d’eau que dans les plans d’eau et cible aussi bien des espèces à forte valeur patrimoniale (saumon par exemple) que des espèces exotiques spécifiquement introduites pour cette activité (truite arc-en-ciel par exemple). Plus de 50 000 pêcheurs sont annuellement concernés. Le nombre de cartes de pêche délivrées est un indice de la pratique de la pêche amateur aux lignes en eau douce et permet de qualifier la pratique de la pêche. Il représente la dynamique du monde associatif de la pêche et donne aussi un indice des conditions de pêche.
L’évolution de la vente des cartes de pêche est liée à un usage, une pratique et constitue un fait sociétal.
Ainsi, le nombre de cartes délivrées n’est pas dépendant de la seule attractivité piscicole des eaux douces bretonnes auprès des pêcheurs. Par exemple, des contingences économiques peuvent influer et il ne faut pas non plus sous-estimer les tendances sociologiques qui peuvent affecter la pratique de la pêche. Tous les pêcheurs ne sont pas exclusivement bretons. Ils peuvent venir d’autres départements, un système de réciprocité des cartes existant entre fédérations.
Il est donc nécessaire de rester prudent quant à l’interprétation de l’indicateur.
L’analyse de tendance sur plusieurs années permet de lisser des évènements ponctuels hors normes.
Des données homogènes pour les 4 départements sont disponibles depuis 1999.
Depuis 1999, deux dynamiques distinctes se succèdent : une chute de 25 % entre 1999 et 2006, puis une relative stabilité entre 2007 et 2016 émaillée d’un minima en 2012.
L’évolution du nombre total de cartes délivrées cache une évolution différenciée selon le type de carte avec une baisse du nombre de cartes annuelles et l’augmentation du nombre de cartes journalières.

  • Méthode

Sont prises en compte les données des 4 départements bretons (22, 29, 35, 56) concernant les cartes des dispositifs : « Majeures ou plein tarif », « Majeures EHGO/interfédérales », « Dispensés de taxes piscicoles Adultes », « Mineures ou Lancer jeunes », « Découverte Femmes », « Découverte -12ans ou Dispensés mineurs », « Hebdomadaires ou Vacances », « Journalières ».
Ne sont pas prises en compte les « Vignettes » et les timbres « Migrateurs ».
La série de données utilisée pour l’indicateur débute en 1999, année à partir de laquelle les 4 fédérations départementales compilent les informations de manière homogène. Avant 1999, certaines données pour le département des Côtes d’Armor sont manquantes.

  • Donnée

  • Chaine de production

Informations départementales (1999-2016) récoltées et compilées par les fédérations départementales de pêche (22, 29, 35, 56).
Compilation régionale par Bretagne Grands Migrateurs, 2018.
Traitement et mise en forme : OEB décembre 2018.
Principal-e contributeur-trice à l’émergence de l’indicateur : G. Germis (BGM).

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François Siorat
Chef du pôle Nature et Paysages | Chef de projet Patrimoine naturel
Pôle nature & paysages
02 99 35 45 84