Dynamique de l'eau à l'échelle de l'averse le long d'une toposéquence (France) : rôle de l'organisation du sol

Il est maintenant bien établi que le comportement hydrique d’un sol est étroitement lié à sa structure. Cependant la plupart des travaux qui ont traité des relations entre structure et comportement hydrique des sols ont été réalisés à une échelle spatiale compatible avec les déterminations au laboratoire, i.e . sur des échantillons de taille centimétrique à décimétrique ( Robain et Curmi, 1986 ; Grimaldi et Boulet, 1989 ; Hallaire et al ., 1997). Si les études impliquant la prise en compte du fonctionnement hydrodynamique du sol à l’échelle de l’unité de paysage sont relativement nombreuses, notamment en hydrologie de versant ( Ruprecht et Schofield, 1990 ; Coen et al ., 1996), celles abordant spécifiquement les relations existant entre l’organisation de la couverture pédologique et son fonctionnement hydrique à cette même échelle spatiale sont moins nombreuses et souvent limitées à la dynamique saisonnière de l’eau dans le sol (Guehl, 1984 ; Lucas et al ., 1986). Quand elles sont menées à l’échelle de l’averse, c’est souvent en conditions d’intensité et de hauteur d’eau élevées ( Coen et al ., 1996 ; Molicova et al ., 1997). A partir de suivis tensiométriques des variations de l’état hydrique du sol, nos objectifs sont : ( i) d’établir la dynamique de l’eau dans un système pédologique ( bassin versant du Coët Dan, Morbihan, France), au cours d’événements pluvieux modérés ; (ii) de montrer quels éléments du système sont déterminants sur cette dynamique hydrique.