Derrière une apparente stabilité, la consommation d’énergie en Bretagne s’est transformée en profondeur

Malgré la croissance démographique et économique en Bretagne, la consommation d’énergie en 2018 est quasiment identique à celle de l’an 2000. Pourtant, la consommation d’énergie des bâtiments et des activités économiques a parfois fortement évolué dans sa répartition mais également du point de vue de son efficacité.

Une consommation d'énergie globalement stable depuis 2000
Comme la consommation d’énergie dépend en partie des conditions climatiques, pour analyser son évolution, il faut s’affranchir des fluctuations climatiques. C’est pourquoi on considère la consommation d’énergie finale, c’est-à-dire l’énergie livrée aux consommateurs (essence à pompe, électricité au foyer, etc.), corrigée du climat. En Bretagne, cette dernière est globalement stable depuis l’an 2000, passant de 81,1 TWh cette année-là à 81,8 TWh en 2018. Ceci malgré une croissance démographique et économique dans la région, depuis 2010.
Derrière cette stabilité apparente, chaque secteur consommateur d’énergie a connu des évolutions, plus ou moins importantes. Certains consomment moins d’énergie qu’en 2000. C’est le cas du secteur résidentiel (- 14 % depuis 2000) et de la pêche (- 27 %). D’autres secteurs, comme l’agriculture (+ 45 %), l’industrie et les transports (environ + 5 % chacun), en consomment plus. L’amélioration des performances énergétiques du bâti explique la baisse des consommations d’énergie du secteur résidentiel. Quant aux tendances observées pour les consommations des secteurs d’activités (pêche, agriculture, industrie) et des transports, elles résultent d’évolutions économiques.
Une meilleure efficacité énergétique
Pour mesurer l’efficacité énergétique d’une économie, on utilise l’intensité énergétique par point de PIB et par habitant. Elles rendent compte des actions engagées en matière de sobriété et d’efficacité énergétique. Depuis 2000, l’intensité énergétique des Bretons et de leur économie a baissé ce qui traduit une amélioration de l'efficacité énergétique. On observe les mêmes tendances à l’échelle nationale.
Une dépendance énergétique qui perdure
Au regard de sa consommation, la Bretagne produit peu d’énergie. Ses capacités de production reposent sur l’exploitation d’un mix, composé de ressources renouvelables (bois-énergie, éolien, hydraulique et solaire) et de récupération (valorisation des déchets, production de biogaz). Son taux de couverture énergétique grâce à ce mix est de 10,6 %, et elle doit importer le reste, à savoir des produits pétroliers, de l’électricité, du gaz naturel, du charbon, des agro-carburants et de la vapeur fossile.
Mieux comprendre
Accéder aux données
Datavisualisation - La consommation d'énergie finale en Bretagne par produit, secteur et ressource depuis 2000
- Données - Bilan énergétique territorial en Bretagne
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